Festival d’Angoulême : on y était !

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Cette année, au Festival International de Bande Dessinée, un mangaka était à l’honneur : Kazuo Kamimura. Maître de Jirô Taniguchi, influençant Quentin Tarantino, le regretté artiste était exposé à l’étage du musée d’Angoulême. On pouvait ainsi découvrir environ 150 planches et illustrations originales allant de son désir à représenter son époque à son goût pour l’érotisme. Évidemment, quand on connaît le travail du maître, la place accordée aux femmes est immense. Il les aimait, les comprenait et les représentait mieux que quiconque. Avec une si belle exposition, ce festival d’Angoulême ne pouvait pas mieux débuter.

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Plusieurs mangaka ont fait le déplacement pour cette 44e édition du FIBD. Mari Yamazaki et Tori Miki sont venus présenter Pline, leur manga historique dessiné à quatre mains. Gengoroh Tagame a lui aussi fait le déplacement, Le mari de mon frère étant dans la sélection officielle. Eldo Yoshimizu a quant à lui présenté Ryuko, un manga qu’il a pré-publié non pas en magazine, mais en galerie d’art ! Tous les artistes se sont prêtés au jeu des dédicaces et des conférences, l’occasion pour le public d’en apprendre davantage sur eux et leur travail.

fibd2Vendredi soir, de 17 h 30 à 23 h 30, fut projeté l’intégralité de la série d’animation Lastman au cinéma du Vaisseau Moebius. L’occasion de rencontrer et de discuter avec Jérémie Périn (le réalisateur) ainsi que les auteurs de la BD durant l’entracte. Ils ont présenté la série, et nous ont dévoilés que les DVD devraient sortir courant 2017 chez un très bon éditeur et qu’ils comptent bien faire une saison 2, avec cette fois des épisodes de 26 minutes. En outre, on a pu profiter de la série d’animation sur grand écran. Dommage seulement que ce fut en qualité TV (et que le gros logo France 4 eut été au rendez-vous). Mais ne chipotons pas, à l’image de la série, c’était un événement vraiment cool.

fibd4Qui dit FIBD, dit récompense. Et cette année le manga a été particulièrement à l’honneur. Déjà en compétition l’an passé, Chiisakobé de Minetaro Mochizuki s’est vu attribuer le prix de la meilleure série : une récompense justifiée pour cette œuvre d’un auteur en reconstruction (qui a su marquer jusqu’aux non-initiés à la bande dessinée japonaise). On a également assisté à la reconnaissance par l’Occident d’un artiste japonais des années 1970, que les éditions Kana éditent sans relâche depuis maintenant 10 ans. Il s’agit du club des divorcés, la série de Kazuo Kamimura. L’auteur est reparti avec un Fauve, un prix du patrimoine plus que logique pour cette œuvre. Amplement mérité, bravo !

Si le manga était à l’honneur cette année, il promet de l’être également en 2018. En effet, des ponts lui étant dédiés devraient s’ouvrir, et un invité particulièrement prestigieux pourrait faire le déplacement. On a déjà hâte d’y être !

 

Joan Lainé

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