Festival d’Annecy 2017 : jour 3

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A Silent Voice

A Silent Voice

Il faut d’abord admettre une chose : ce film est un délice pour les yeux tant l’animation est belle. Niveau rythme, ses 129 minutes se font sentir mais se justifient par la volonté d’adapter en un seul métrage les sept volumes du manga (et par le fond de vie quotidienne qui lisse l’action). Le seul vrai hic serait le fait que le film est un plus édulcoré que le manga en ce qui concerne l’hijime : le résultat est donc moins poignant de vérité. L’ambiance reste fidèle mais elle est un peu plus légère. C’est toutefois un aspect qui peut plaire à ceux qui avaient justement trouvé le manga trop long. A Silent Voice est donc un film incontournable qu’on espère de tout cœur voir fleurir dans les salles de cinéma françaises !

Mazinger Z

Mazinger Z

Si c’est ce bon vieux Goldorak/Grendizer qui est culte en France, le Japon est plus attaché à son grand frère Mazinger Z.
Dans sa version moderne à venir, les idéaux de justice du charismatique Koji Kabuto vont être cette fois confrontés à des problématiques contemporaines. Go Nagai le dit lui-même en conférence : les enjeux soulevés dans son oeuvre sont plus que jamais d’actualité.
Un Nagai qui approuve également le choix d’un graphisme mélangeant 2D traditionnelle pour les personnages et 3D cel shading pour les mecha, et ce malgré une certaine méfiance initiale sur le sujet, réserve qu’on continue pourtant de partager au vu des premiers extraits montrés. Si l’intégration est plutôt discrète pendant les scènes d’actions, elle s’avère plus voyante dans les plans contemplatifs. C’est toutefois un moindre mal face au dynamisme et au côté ouvertement too much, nekketsu à l’ancienne et profondément réjouissant de l’ensemble.
Quant à la date de sortie, rien d’officiel n’a été communiqué mais il a été annoncé que le film, qui a pour volonté de toucher un public plus large (comprendre occidental), devrait sortir en Europe avant le Japon. On peut se sentir gâtés.

Lou & l’île aux Sirènes

Lou et l'ïle aux Sirènes

Il est rassurant de voir que Masaaki Yuasa est toujours aussi fou. Et que l’homme aime apparemment l’eau et la danse. Sans en dévoiler trop, certaines scènes rappellent les moments les plus dingues et musicaux de Mind Game.
À côté de ses délires formels parfaitement décomplexés, le réalisateur n’oublie toutefois pas de raconter une histoire et cette dernière parvient aussi à être touchante et plus subtile qu’il n’y parait. Chef d’oeuvre.

Gandahar en plein air

Gandahar

À la tombée de la nuit, le chef-d’œuvre de René Laloux basé sur les dessins de Philippe Caza était diffusé sur un écran géant dans la cour du château d’Annecy, un cadre des plus charmants pour (re)découvrir ce film à l’étrange poésie intemporelle.

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