#TBT : Parasite

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Fusion entre science-fiction et body horror, Parasite a fait frissonner le Japon entier de 1988 à 1994. Née il y a trente ans du cerveau de Hitoshi Iwaaki, la série désormais classique tient encore la dragée haute aux productions contemporaines.

Tout a commencé une nuit. D’étranges créatures extra-terrestres sont venues envahir Tokyo, vers lilliputiens infiltrant les humains via divers orifices (bouche, narines, oreilles…) jusqu’à contaminer leur cerveau. Une fois celui-ci atteint, l’hôte se mue en une créature prédatrice protéiforme prête à tout pour sa dose de cervelle fraiche. Shinichi Izumi, lycéen de 17 ans, s’est réveillé juste à temps pour cantonner son parasite à son bras droit. D’abord motivée par leur survie réciproque, sa cohabitation forcée avec Migi (« main droite ») l’alien va muer en amitié…

Jusqu’ici, personne n’avait remarqué Hitoshi Iwaaki, dont les premiers titres, publiés dans le Morning de Kôdansha, n’avaient pas dépassé les quatre tomes. En passant dans le magazine Afternoon, plus sombre que son confrère, le mangaka trouve un costume à sa taille. On retient Parasite à la première lecture pour son inventivité folle dans le design des hôtes (les visages s’ouvrant tels des plantes carnivores), et à la seconde pour son absence de concession, notamment en ce qui concerne les objectifs à long terme des envahisseurs alien…

Ce jusqu’au-boutisme explique en partie pourquoi Parasite, titre-référence pour plusieurs générations, a dû attendre 2014 (soit 20 ans après son dernier chapitre) avant d’être adapté pour les écrans. Les grands tout d’abord, avec un diptyque live dont le premier volet a dominé le box-office local à sa sortie. Les petits, ensuite, avec une série produite chez Madhouse qui réussit le tour de force d’animer les humanoïdes difformes du manga ! Disponibles sur Netflix depuis le 1er avril, les 24 épisodes de Parasyte – the maxim ne donnent qu’une envie : se replonger dans le manga d’origine.

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon