CLAMP

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CLAMP est le nom d’un collectif (on parle également du Studio CLAMP) composé de plusieurs femmes artistes travaillant dans le monde du manga.

D’abord 12 dans les années 190, puis 7, le groupe se resserre autour de 4 personnes à partir de 1992 : Nanase Okawa, Mokona Apapa, Satsuki Igarashi et Nekoi. Chacune occupe un rôle bien précis : Okawa est d’abord la scénariste et la porte-parole du groupe alors que Mokona est à l’ADN du style graphique de CLAMP. Igarashi est, quant à elle, chargée des trames et a été éditorialiste au magazine Newtype. Enfin, Nekoi s’occupe principalement des lignes de vitesses, des SD et de quelques décors, mais elle a aussi été dessinatrice principale, secondant Mokona.

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Si les CLAMP sont bien connues chez nous c’est notamment grâce à plusieurs titres shôjo/action/ fantasy. Que ce soit par Card Captor Sakura  (bien suppléé par son adaptation anime), Angelic Layer ou Chobits, les CLAMP ont trouvé un public de jeunes filles (et même de jeunes garçons pour Chobits) avec des séries au ton plus léger. Pourtant, la réelle identité des CLAMP serait mieux cernée avec des mangas comme X, Tôkyô Babylon, RG Veda voir Trèfle (sur la forme, moins sur le fond). Nous y trouvons régulièrement, en plus d’un graphisme sombre et léché, de jeunes adultes ou des adolescents tourmentés (et souvent orphelins).

Force scénaristique des CLAMP, incarnée par Okawa, les personnages n’échappent que peu à leur destin, souvent dramatique. Le don de soi et le sens du sacrifice sont des composants réguliers des œuvres CLAMP, mis en exergue dans RG Veda : un parti pris qui donne du corps à ces récits. Nous pouvons d’ailleurs parler d'”Univers CLAMP“,  puisque les auteurs aiment réaliser des crossovers (un personnages apparaissant dans différentes séries) comme pour lier l’ensemble.

Outre les mangas, CLAMP a aussi gonflé sa renommée via son chara design sur des séries TV. L’un des travaux les plus marquants reste celui réalisé sur Code Geass (2005). En plus d’être inspiré, le design se veut relativement doux et correspond parfaitement à l’esprit de la série, soucieuse d’offrir un basculement surprenant entre le graphisme et la grave dramaturgie de l’histoire. Pour finir sur un note pessimiste, nous ne pouvons laisser sous silence la fâcheuse tendance du collectif à ne pas finir ses séries. Les lecteurs attendent encore la conclusion de plusieurs titres, comme X ou Gate 7. Une frustration. Cela dit, ne jetons pas la pierre sur les auteurs puisque dans le cas de X, le problème vient d’un désaccord avec Kadokawa : l’éditeur ne serait pas en phase avec la fin voulue par CLAMP.

CLAMP, c’est pour qui ?

Au final, la bibliographie des artistes est très large. Le jeune public, surtout féminin, peut parfaitement entrer dans la sphère manga grâce à des titres comme Card Captor Sakura. Le lecteur plus aguerri, lui, pourra trouver son bonheur avec des œuvres assez noires et bien écrites.

Bibliographie sélective :

  • 1990 : RG Veda (shôjo/drame) – Tonkam
  • 1991 : Tokyo Babylon (shôjo)
  • 1996 : Card Captor Sakura (shôjo/fantasy) – Pika
  • 1992 : X  (shônen/drame/fantasy) – Tonkam
  • 2003 : Tsubasa Reservoir Chronicle (shônen/comédie) – Pika
  • 2003 : xxxHolic (seinen/fantastique) – Pika

Twitter (actualité) /Twitter Nekoi

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A propos de l'auteur

Bruno

Défendre les couleurs d'AnimeLand était un rêve. Il ne me reste plus qu'à rencontrer Hiroaki Samura et je pourrai partir tranquille.