Nobuhiro Watsuki

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Nobuhiro Watsuki est un mangaka né le 26 mai 1970 ayant épousé le succès grâce à sa série Kenshin le vagabond (Rurouni Kenshin).

La carrière du jeune Nobuhiro Watsuki, fan de Kick-ass et Spider-man, commence en 1987, quand il se fait remarquer lors d’un concours organisé par le magazine Shônen Jump. L’envie de s’inscrire dans la durée dans le monde du dessin remonte au lycée, une passion nourrie par les qualités d’un grand frère qui prendra finalement une autre route. Le lycée fini, il s’installe à Tôkyô et étudiera sous la tutelle de plusieurs grands noms du milieu : Ryuji Tsugihara (The First president of Japan), Yôichi Takahashi (Captain Tsubasa) ou encore Haruto Umezawa (un ancien assistant de Tsukasa Hôjo, publié chez nous avec Bremen). Une première étape qui l’amène à épauler par la suite Takeshi Obata (Death Note) sur Rampou, un manga édité par feu Manga Player. D’Obata, Watsuki n’hésite pas à dire qu’il est l’artiste par lequel il fut le plus influencé. Avec un bagage désormais bien rempli, il écrira de petites histoires lui permettant de recevoir des propositions de publications. La machine est en marche, et Watsuki ne tardera pas à se faire un nom puisqu’il publiera en 1993 Kenshin le vagabond, ou Rurouni Kenshi en VO.

kenshin

Kenshin le vagabond est un incontournable du marché manga. Efficace comme au premier jour, ce shônen réunit un héros voulant effacer un sombre passé et un solide cadre historique reprenant l’ère Meiji (fin XIXe siècle). Un mariage donnant un ton plus adulte au récit, même si bon nombre de situations sont désamorcées par l’humour. Avec ses personnages attachants, ses combats épiques et une certaine dramaturgie, Kenshin devient vite un titre phare des années 1990. La double face de Kenshin, figure aussi séduisante que redoutée, n’est pas étrangère au succès d’un manga réédité trois fois par Glénat. En plus de nous installer avec facilité dans cette époque d’instabilité au Japon, Watsuki, accompagné d’Eiichirô Oda et Hiroyuki Takei (Shaman King) affiche une régularité graphique étonnante, et ce depuis les premiers tomes. Son style épuré épouse à merveille un encrage efficace et une lisibilité sans faille. Un confort de lecture bousculé par les violents affrontements que mènera Kenshin et sa bande. Bien sûr, en 2016, certains mécanismes ne vous étonneront plus (les premiers ennemis devenant les premiers amis…), mais le tout conserve un charme intact. Morales et sabres s’entrechoquent pour nous offrir 28 tomes de très bonne facture.

La suite fut moins glorieuse pour l’auteur. C’est d’ailleurs le problème pour plusieurs artistes ne pouvant totalement se détacher d’un succès rapide. Après Kenshin, Watsuki a notamment donné vie à Busô Renkin en 2003. Un triste souvenir pour les lecteurs, désarçonnés de trouver une histoire sans aucun relief et stéréotypée au possible malgré quelques idées qui auraient mérité meilleur sort. Il reprendra du poil de la bête avec, en 2010, Embalming : une autre histoire de Frankenstein. S’il est à l’origine de cette histoire SF, nous retrouvons son épouse, Kaworu Kurosaki, en qualité de co-scénariste. Fort d’un travail de documentation important, l’auteur crée un titre plus consistant, avec un graphisme plus baroque et un héros impulsif.

One Piece par Nobuhiro Watsuki

Nobuhiro Watsuki, c’est pour qui ?

Via son oeuvre Kenshin le vagabond, Nobuhiro Watsuki ouvre une porte, avec facilité et une qualité certaine, vers le monde du manga. Si la suite de sa bibliographie est moins marquante, elle demeure accessible à tous. Les fans de shônen seront en tout cas comblés.

Bibliographie sélective :

  • 1993 : Rurouni Keshin (shônen, chanbara) – Glénat
  • 1999 : Busô Renkin (shônen) – Glénat
  • 2010 : Embalming : une autre histoire de Frankestein (shônen, fantastique) – Kazé Manga

 

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A propos de l'auteur

Bruno

Défendre les couleurs d'AnimeLand était un rêve. Il ne me reste plus qu'à rencontrer Hiroaki Samura et je pourrai partir tranquille.