Les filles dynamiques en animés

20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 22)

1 2 →

Posté dans : Anime & Animation

Participant
- Offline
Lord Yupa le 17 juin 2017 à 19 h 54 min #468789

C’est un sujet que j’aime bien, et j’aime aussi les sujets assez généraux.
Ce qui m’y fait penser, ce sont les saisons plus récentes de Totally Spies, et le fait que j’aie appris que la licence booste la chaîne Gulli par son vif succès.
Dans le temps j’ai été un peu injuste avec la première saison (sur le forum V2) car j’avais voulu défendre bec et ongles “Cat’s Eye”, et je la voyais comme un simple plagiat édulcoré et normalisé à la franchouillarde. Mais ! Mon opinion a changé, grâce aussi à une évolution en bien de la série. Par exemple dans l’épisode que je viens de voir, où nos trois héroïnes sont bloquées dans un ascenseur de gratte-ciel en chute libre, par étapes, et se remémorent leurs succès antérieurs… et leurs ratages, en attendant d’être écrabouillées. Ce qui n’arrivera pas, évidemment. C’est surtout désormais la blonde Clover qui assume toute la connerie d’esclave des machos (eux dont la totale superficialité est bien montrée en parallèle), et Sam et Alex qui y échappent, fort heureusement. Du coup c’est plus moderne, drôle et sympa, bien rythmé, imaginatif !
Et des filles dynamiques en animés, il y en a d’autres à foison, mais ça ne fait pas si longtemps que ça qu’elles échappent à un Protecteur mâle…
Participant
- Offline
Xanatos le 18 juin 2017 à 18 h 40 min #468803

Oui Totally Spies est une série très sympa, décomplexée, rigolote, c’est un divertissement sans prétentions qui ne se prend pas au sérieux et qui est agréable.

Au sujet des filles dynamiques en animé qui n’ont pas besoin d’un protecteur mâle, il y en a c’est indéniable, on en a davantage depuis plus de 10 ans dans les oeuvres d’animation occidentales et depuis plus longtemps encore au Japon.

Dans la série animée Cutie Honey de 1973, Honey est l’héroïne et c’est une androïde très forte, rapide, résistante et rusée. Elle ne se fait pas kidnapper ou capturer au cours de ses aventures, au contraire, c’est elle qui sauve généralement ses ami(e)s, notamment l’infortuné photographe Seiji qui joue le rôle de la “jouvencelle en détresse” et se fait régulièrement enlever par l’organisation Panther Claw !

Dans les oeuvres animées occidentales, on peut penser à l’excellente série animée Avatar le dernier maître de l’Air qui regorge de personnages féminins forts et très bien caractérisés.

Aang est certes un garçon et le héros principal, néanmoins ses amies Katara et Toph sont, après lui, les membres les plus fortes de son groupe, Katara se servant de l’élément de l’eau aussi bien pour attaquer ses ennemis que pour soigner ses ami(e)s, et l’élément de la Terre employé par Toph rend ses attaques percutantes !

Le membre le plus “faible” au niveau physique du groupe est Sokka qui ne maîtrise aucun élément et est un “humain ordinaire”. Néanmoins, il compense cela par son intelligence et son habile sens de la stratégie qui ont souvent été utiles pour ses compagnons.

Quant à Katara et Toph, si, elles se sont faites (rarement) capturer, elles se sont toujours sorties des griffes de leurs ravisseurs en se servant de leur tête ou en ayant recours à leurs aptitudes surnaturelles, sachant s’adapter à l’environnement qui les entoure.

Ce sont toutes les deux des filles très dynamiques, l’humour sarcastique de Toph faisant souvent mouche et la rendent haut en couleurs. Quant à Katara, si elle joue un peu le rôle de la grande soeur du groupe (ayant un fort instinct maternel) et est très douce, il lui arrive toutefois d’avoir quelques fois des colères impressionnantes. Et, bien qu’elle soit la “sage” du groupe, elle sait heureusement souvent faire preuve d’humour.

Cela est encore plus accentué avec sa suite La Légende de Korra où les femmes tiennent des rôles prépondérants dans l’intrigue, le nouvel Avatar étant cette fois Korra, une jeune femme adulte et il y a plusieurs personnages féminins forts, tant dans le camp des héros que de leurs ennemi(e)s.

Korra étant l’Avatar, elle maîtrise les quatre éléments (l’eau, la terre, le feu et l’air) faisant d’elle une combattante redoutable et aguerrie (ce qui ne l’empêchera pas de mûrir et d’évoluer au fil du récit). Asami n’a pas de pouvoirs surnaturels, toutefois, sa maîtrise des arts martiaux, son sens de la ruse et sa technologie de pointe (ses gants électriques) la rendent très dangereuse pour quiconque voudrait s’en prendre à elle.

Korra est une femme dynamique qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui a du répondant et Asami, bien que plus calme et diplomate, ne se laisse jamais mener par le bout du nez pour ceux qui auraient l’impudence de la prendre de haut.

Il leur est arrivé toutes les deux de se faire capturer une fois, néanmoins, elles se sont débrouillées toutes seules pour s’en sortir, sans l’aide de Mako et Bolin leurs compagnons masculins, qui, eux aussi, étaient en grande difficulté ailleurs !
Participant
- Offline
Lord Yupa le 23 juin 2017 à 22 h 51 min #469138

Mais oui, Avatar semble bien intéressant du point de vue “filles dynamiques”. Malheureusement du fait de ses horaires j’ai du mal à le suivre avec un peu de régularité…
Comme tu le mentionnes Xan’, c’est au Japon depuis plus longtemps qu’en Occident que sont apparues ces filles n’ayant pas besoin d’un protecteur mâle, bien au contraire des clichés de “Japon machiste” encore véhiculés ici par des ignares “c’est-écrit-dans-le-journal-donc-c’est-vrai”.
Déjà oui, la série “Cutie Honey” (1973), mais on eut aussi parmi les “vieilleries” les plus célèbres même en France Princesse Saphir, Lady Oscar, Utena, Noriko de “Gunbuster”, les Dirty Pair, les Policières de choc, etc.
Voyons un peu Miyazaki :
Certes dans “Conan le garçon du futur” comme dans “Laputa, le Château dans le Ciel”, la gamine n’est guère là que pour se faire kidnapper, puis sauver par le gamin-héros selon un très antique concept machiste.
Mais “Nausicaa”(1984) et “Princesse Mononoké”(1997) renversent tous deux le système : Nausicaa comme San, héroïnes en titre, en viennent à protéger le garçon-aventurier classique (Asbel / Ashitaka), réduit au statut de héros secondaire. Et Kiki (1989) enfonce le clou en sauvant d’une mort certaine son ami le binoclard.
Quant à Chihiro, Haku ne lui fournit qu’une aide épisodique : c’est bien elle qui se débrouille et même qui l’arrache à la malédiction (ainsi que ses parents changés en porcs).
En parlant de porcs, dans “Porco Rosso” Fio est un personnage des plus entreprenants qui tient la dragée haute aux pirates et mène le héros par le bout du nez.
Bien sûr on pourrait arguer qu’il ne s’agit que d’ados ou gamines encore un peu androgynes, “garçons manqués”, et que Miyazaki ne valorise pas les vraies femmes.
Erreur ! Ce serait oublier Dora, puissante mère et chef des pirates de “Laputa” ; et la belle chanteuse Gina de “Porco Rosso”, qui fut mariée et apporte le dénouement du film ; et la boulangère de “Kiki”, enceinte jusqu’aux yeux mais vaillante à la tâche et qui visiblement prend les décisions pour son simple brave homme presque muet de mari ; on aperçoit aussi dans ce film une dessinatrice vivant en pleine forêt et n’ayant besoin de personne ; l’adversaire du “Mowgli féminin” San est Dame Eboshi, maîtresse combative de la cité “matriarcale” de Tatara ; enfin dans “Ponyo”, la mère de Sosuke campe une vraie femme moderne, et même plutôt rentre-dedans en voiture 🙂 .
Son mari est en mer, ce qui la frustre sexuellement, comme Miyazaki ne le cache pas. Mais sinon ses films n’évoquent jamais des relations sexuelles espérées. Au contraire des galvaudés récits machistes, l’homme ou le mari n’est jamais le but d’une héroïne miyazakienne, elle n’en a pas un vif besoin ; d’ailleurs le mâle est séparé d’elle : soit défunt, soit inatteignable, soit disparu dans un vague passé, soit il s’agit d’une amitié amoureuse et pure entre enfants. Exception, “Le Vent se lève”? C’est l’épouse qui meurt et laisse seul le héros.
Tout se passe comme si Miyazaki fuyait le couple et le sexe.
De fait, pour un auteur de grandes aventures de fiction remplies d’idées originales, ce sujet-là est tristement banal, usé par les poncifs des films dits “romantiques” où jalousie et adultère essaient de créer des événements. Sans compter évidemment que notre créateur veut fasciner un public de tout âge et ne rien mettre de négatif dans l’idée d’amour.
Aimer l’amour, c’est préférer ne pas en parler.
Participant
- Offline
Lord Yupa le 28 juin 2017 à 8 h 16 min #469325

Chez Ghibli, on a bien sûr Arrietty. C’est une héroïne minuscule que valorise la fragilité de santé du garçon (on retrouve un relationnel d'”amour impossible” vu leur taille respective !). Mais comme je l’ai dit souvent au sujet de ce film, on y regrette un peu que l’épée-aiguille d’Arrietty ne nous mène jamais à un combat (contre les rats, notamment : dès qu’on les voit, il y a “effet d’attente”, qui sera déçue).

Gunsmith Cats existe en 3 OAV publiées en DVD en France par Kaze (2000).
Rally Vincent et son équipière Minnie Mei, chasseuses de prime, roulent à fond la caisse dans une Cobra analogue à celle de Starsky et Hutch. Surtout, Rally est une experte en arme et en voitures, une tireuse d’élite qui pourrait crever l’oeil d’une mouche à 1 km, façon de parler. Le long manga se décline en 2 saisons, très adultes par ses à-côtés sexuels (bien que Rally reste une Jeanne d’Arc) et par la dureté des scènes de flinguage. Les OAV y mettent un bémol, assez bienvenu pour un public qui n’apprécie pas trop les obsessions de Kenichi Sonoda.
Mais on ne trouve plus ce DVD que chez les revendeurs.
Participant
- Offline
Xanatos le 28 juin 2017 à 12 h 53 min #469339

Pour Gunsmith Cats le manga original de Kenichi Sonoda est très bon.

Et en effet, il est très violent et subversif !

Je n’ai pas vu les OAVs car j’ai entendu dire en effet qu’elles édulcoraient abusivement l’oeuvre originale: May Hopkins qui était une prostituée quand elle était adolescente serait devenue une étudiante en histoire dans l’animé, Becky l’informatrice qui est une tirelire sur patte ne pensant quasiment qu’à l’argent serait devenue trop “généreuse” dans les OAVs, le fétichisme de Rally Vincent pour les armes à feu se serait volatilisé…

Le côté Jeanne d’Arc de Rally est bien vu Yupa, d’autant plus qu’elle est vierge, se dont se moquait allègrement sa partenaire Minnie May imbibée d’alcool, prétextant qu’avoir couché est signe de maturité (un reproche un peu bidon de sa part tout de même ! surtout que May est bel et bien la plus immature des deux !).

Rally Vincent et Minnie May méritent en effet de figurer dans le classement des filles dynamiques en animé, elles sont très débrouillardes, futées, fortes et explosives et n’ont pas besoin de mecs pour se sortir de situations à priori inextricables !

C’est clair que Rally est une tireuse d’élite exceptionnelle ne ratant pratiquement jamais sa cible. Les scènes de flinguage sont en effet très hard, on ne compte plus le nombre de fois où notre héroïne a employé son pistolet ou son revolver pour tirer sur ses ennemis en explosant leurs mains en mille morceaux ! Il y a aussi sa technique gore du “pouce éjectable” où elle tire sur le pouce de ses ennemis tenant un flingue pour leur arracher ce dernier !

Au fait Yupa, je te prie de m’excuser de ne pas encore voir répondu à ton deuxième message ô combien passionnant de ce topic, je le ferai ce week end où j’aurai davantage de temps et avec grand plaisir ! 😉
Participant
- Offline
Lord Yupa le 28 juin 2017 à 22 h 39 min #469430

Le manga est en effet très bon, bien meilleur en fait que les OAV. Ha ha, oui, Becky, la “tirelire sur pattes” comme tu dis, je l’avais oubliée, mais de nombreux personnages sont assez hauts en couleur. Une qu’on n’oublie pas, c’est la terrible Miss Goldie, perverse lesbienne sado et chef de gang qui ne rêve que de Rally ! Dans la seconde saison Gunsmithcats Burst, elle a perdu la mémoire à cause de la balle que Rally lui a tirée dans la tempe… Et Rally se retrouve sa prisonnière (pour la deuxième fois) ! Or il FAUT que Rally la lui fasse retrouver, cette mémoire.
Un personnage masculin joue un rôle assez important dans la série, c’est le transporteur Bean Bandit, un type impossible à rattraper en voiture, truand mais réglo, très à cheval sur le code d’honneur. Il y a un vague sentiment réciproque entre lui et Rally qui s’entraident, mais sans plus.

Je suis sûr Xanatos que tu auras aussi à en dire de judicieuses sur les héroïnes miyazakiennes !
Participant
- Offline
Polyjuice le 6 juillet 2017 à 16 h 03 min #469786

Ah, en voilà un sujet qu’il est intéressant ! Je ne m’attendais pas à trouver un jour le nom Totally Spies dans un forum de manga, et pourtant j’ai été bercé par ce dessin animé qui est devenu un classique (je me reconnais en Alex).

Je ne connais malheureusement pas les autres animés mentionnés, à part Avatar dont les dessins et l’histoire ne me parlent pas.

Concernant les filles dynamiques, difficile de ne pas citer Oscar François de Jarjayes qui est quand même un(e) badass dans Lady Oscar. Certes, dans la version animée VF, personne ne sait qu’elle est une fille donc pour les spectateurs de Versailles, toutes ses actions paraissent dignes d’un capitaine de la garde royale. Mais au fond, vouloir capturer le chevalier noir, participer à des duels, puis ensuite à la Révolution pour le bien du peuple, en trahissant les siens, c’est assez impressionant. J’aime beaucoup une des premières scènes, le duel avec Girodelle où elle montre qu’elle sait manier l’épée mieux qu’un homme, qu’être une femme n’est pas un désavantage car son manque de force est comblé par son agilité et sa rapidité. Pour moi, c’est une vraie héroine qui reste encore actuelle aujourd’hui.

C’est amusant de se dire que dans l’animé, les hommes sont sentimentaux et les femme ssont des guerrières. C’est la force de Ryioko Ikeda : transformer les rôles et les gender norms en mettant en scène des femmes fortes et indépendantes qui doivent lutter pour leur vie et des hommes passifs, tout en décorant le tout de roses et de chichis girly.
Participant
- Offline
Lord Yupa le 6 juillet 2017 à 23 h 11 min #469815

Tiens, voilà un nouveau, Polyjuice (ou plutôt une nouvelle, qui se reconnaît en Alex). Bienvenue ! Parfois la série Totally Spies retombe un peu dans ses clichés, mais il faut avouer que c’est quand même du bon sur le plan filles dynamiques, non sans humour et imagination.
Oscar de Jarjayes laisse bien sûr un souvenir inoubliable, et comme tu le dis, les normes des genres sont court-circuitées de façon très affirmée par Riyoko Ikeda.
Kwaaaa, tu n’aurais vu aucun des films de Miyazaki ???
Participant
- Offline
Polyjuice le 7 juillet 2017 à 14 h 20 min #469828

Oui, une nouvelle ! Je voulais me présenter mais je n’ai pas vraiment trouver de topic de présentation. Et je me cache, mais je n’ai vu que le Voyage de Chihiro de Miyazaki à sa sortie en 2001, donc je ne pouvais pas vraiment discuté du côté “dynamique” de toute l’oeuvre du maître. Mais il faut que je refasse ma culture cinématographique niponne, c’est d’ailleurs une des raisons de ma venue sur le forum !
Participant
- Offline
Lord Yupa le 19 août 2017 à 11 h 18 min #470982

Xanatos wrote:

Cela est encore plus accentué avec sa suite La Légende de Korra où les femmes tiennent des rôles prépondérants dans l’intrigue, le nouvel Avatar étant cette fois Korra, une jeune femme adulte et il y a plusieurs personnages féminins forts, tant dans le camp des héros que de leurs ennemi(e)s.

Korra étant l’Avatar, elle maîtrise les quatre éléments (l’eau, la terre, le feu et l’air) faisant d’elle une combattante redoutable et aguerrie (ce qui ne l’empêchera pas de mûrir et d’évoluer au fil du récit). Asami n’a pas de pouvoirs surnaturels, toutefois, sa maîtrise des arts martiaux, son sens de la ruse et sa technologie de pointe (ses gants électriques) la rendent très dangereuse pour quiconque voudrait s’en prendre à elle.

Korra est une femme dynamique qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui a du répondant et Asami, bien que plus calme et diplomate, ne se laisse jamais mener par le bout du nez pour ceux qui auraient l’impudence de la prendre de haut.

Il leur est arrivé toutes les deux de se faire capturer une fois, néanmoins, elles se sont débrouillées toutes seules pour s’en sortir, sans l’aide de Mako et Bolin leurs compagnons masculins, qui, eux aussi, étaient en grande difficulté ailleurs !

J’ai pu commencer à suivre plus ou moins régulièrement La légende de Korra et, comme tu le signales, c’est une série d’une part de bonne qualité, d’autre part une excellente valorisation de Korra elle-même ainsi que de plusieurs personnages féminins d’importance, dont une dangereuse dirigeante et chef de guerre du Royaume de la Terre. Ne montrer que des femmes “gentilles”, incapables de faire du mal à une mouche, serait évidemment un concept patriarcal entraînant une dévalorisation de ce “sexe faible” : on y échappe donc.
Une certaine recherche psychologique donne de la profondeur à la série ; le costume et les belles épaules de Korra lui confèrent une vraisemblance bienvenue comme héroïne. Or pendant assez longtemps elle est presque privée de force par les restes du poison métallique que le sinistre moine lui a instillé, et l’on est plus ému de cette disgrâce de l’Avatar aux beaux yeux bleus que si c’était un jeune homme ou un jeune garçon tel le rasé à la flèche bleue sur le crâne de la saison antérieure. Enfin à mon point de vue !

Masamune Shirow adore les filles dynamiques, presque à l’excès, et le Major Motoko Kusanagi en est le paradigme récemment repopularisé grâce au film de Sanders, sans parler des deux séries animées et du film de Oshii.
Avant cela il y a eu l’OAV de Gainax / AIC Appleseed (1988) où l’impressionnante “commando” de l’ESWAT Deunan occupe le principal rôle. Puis une autre OAV, Dominion (1989) a été produite, là aussi à partir du manga de Shirow. Le caractère principal, Leona, est une policière du futur proche très “rentre-dedans” capable de tout bousiller sur son passage avec son mini-char d’assaut adoré qu’elle a appelé Bonaparte… Ces deux OAV ne sont arrivées en France qu’en 1995 (Manga Video).
Enfin, New Dominion Tank Police où l’on retrouve la déjantée Leona ne nous est parvenu qu’en 2001. Cette OAV est plus soignée pour ce qui est de l’animation, mais oublie regrettablement l’humour que Masamune Shirow adore mettre dans ses mangas.
Frederick Schodt regrette d’ailleurs ce manque dans le film live Ghost in the Shell.
Participant
- Offline
Xanatos le 20 août 2017 à 17 h 52 min #470994

Aaaah super ! 😀

Je suis ravi que les épisodes de La Légende de Korra que tu as vu t’aient autant plu mon cher Yupa ! 😀

Je rejoins tout à fait ton analyse des épisodes de la saison 4 (je tâcherai de faire la critique complète de celle ci dans le topic de “Avatar”, maintenant que je suis en vacances, j’aurai enfin le temps de m’en occuper d’ici les prochains jours).

Comme tu le soulignes, il est réaliste que dans le camp des antagonistes, il y ait des femmes, si il n’y avait eu que des hommes dans le camp des “méchants”, cela n’aurait pas été crédible pour un sou.

Kuvira la dirigeante du royaume de la Terre est en effet très dangereuse, rusée et redoutable. Elle souhaite rétablir l’ordre et la discipline après l’anarchie et le chaos propagée par le moine Zaheer et ses sbires, mais elle tombe dans l’extrême inverse en étouffant les libertés individuelles de tout un chacun, son régime dictatorial est impitoyable.

En effet comme tu le soulignes, Korra suit un chemin de croix éprouvant pour recouvrer ses forces et déployer pleinement son potentiel, elle souffre énormément pour atteindre son objectif, mais ce parcours cauchemardesque l’a aidé aussi à mûrir.

Après, il est vrai aussi que comme héroïne je préfère Korra à Aang (l’Avatar et héros de la série originale qui est en effet le “rasé à la flèche bleue), elle est plus haute en couleurs, moins lisse et plus fouillée. Et puis c’est vrai qu’elle est très belle !

Ce que je trouve intéressant c’est aussi son physique: c’est une jeune femme assez grande (1 mètre 75 environ), athlétique, musclée…

c’est assez rare de voir une héroïne comme celle ci dans le domaine de l’animation (il y a aussi Balsa l’héroïne de Seirei no Moribito qui a une carrure impressionnante).

Un fan s’est d’ailleurs amusé à faire un cross over ou les deux héroïnes se rencontrent ! 😉

Pour ce qui est des héroïnes de Masamune Shirow, Motoko Kusanagi l’héroïne de Ghost in The Shell est indubitablement la plus célèbre auprès du public.

Cependant, autant elle a un caractère bien trempé, voire très colérique (ses fureurs étant très violentes) dans le manga de Shirow, autant dans les long métrages animés de Mamoru Oshii, elle est extrêmement froide et exprime très peu de sentiments…

Je me demande si Shirow n’a pas été déçu par le caractère de son héroïne si différent dans le premier film de Oshii.

Motoko dans la série animée de Kenji Kamiyama à un tempérament à mi-chemin entre le manga et les films, elle est également assez froide, mais elle sait faire preuve d’humour comme dans le manga, un trait de caractère quasi absent dans les films d’animation, tout comme dans le film live.
Participant
- Offline
Lord Yupa le 24 août 2017 à 16 h 50 min #471245

Tout à fait, et je préfère précisément pour ce côté nettement moins froid la Motoko SAC de Kenji Kamiyama à celle des films d’Oshii. Quant au film live, Scarlett Johansson a réussi, tout en gardant plusieurs aspects “cyborg”, à faire passer l’émotion, le questionnement, la tristesse du Major.

Parlant de filles dynamiques, Toriyama en a campé quelques-unes pas piquées des vers !

Et d’abord la tornade Arale évidemment. Bon, c’est un robot en fait mais elle est là pour décevoir l’attente de Slump de se créer une fillette gentille et douce.
Un peu plus tard apparaît Bulma en aventurière à scooter de la quête des boules de cristal. Chez elle l’allant le dispute au caractère, voire au mauvais caractère facteur de nombreux gags dans DB ! De plus c’est un génie de la technologie, une version plus sérieuse du Pr. Slump en somme. Pendant toute l’enfance de Son Goku elle représente aussi une lucidité sociale de pré-adulte que ce Mowgli/Huron Ingénu ne possède pas.
Lunch a ceci de fascinant qu’elle est une “switch girl” : hystérique blonde flingueuse à tout-va, mais après éternuement gentille brune naïve, douce et féminine. Très belle idée, très drôle et montrant que pour Toriyama la Femme est à double face ! Je suppose que c’est en partie l’évolution de sa vie privée qui a tourné ensuite (DBZ) notre auteur vers la transformation en épouses/mères de famille de Bulma, Chichi, même C18 (un comble !). Personnellement je les trouve de peu d’intérêt par rapport à ce qu’elles étaient.
Participant
- Offline
Cyril le 24 août 2017 à 18 h 49 min #471249

Autant je trouve Chichi ultra-casse-pieds dans DBZ, et dès sa première apprition quand elle vient chercher Son Gohan chez Tortue géniale, autant j’aime bien Bulma en mère de famille. En fait, Bulma est pour moi un personnage d’un intérêt très variable selon les arcs. Je n’aime pas du tout son côté hystérique et pleurnicheur, passant son temps à hurler et à se plaindre comme on la voit dans l’arc du ruban rouge (dans la grotte sous-marine notamment) ou sur Namek, côté accentué par les filers du dessin animé.

En revanche, j’aime beaucoup ce personnage quand elle engueule Tortue géniale, agit de façon autonome et utilise son intelligence. Et je trouve que c’est bien le cas dans l’arc Cyborg-Cell où on la voit certes mère de famille mais non mariée, indépendante par rapport à Végéta, sachant donner des informations sur Géro (la localisation du laboratoire) et sur Cell (si je me souviens bien, c’est elle qui trouve sa machine à remonter le temps).
Participant
- Offline
Xanatos le 24 août 2017 à 19 h 06 min #471251

Dans l’arc du Ruban Rouge, j’avais trouvé aussi qu’elle était assez hypocrite: elle reprochait à Yamcha de courir après les filles et de la tromper, alors que pas du tout, dans l’histoire précédente c’est un malheureux concours de circonstances et un quiproquo qui l’ont fait croire cela quand il était avec une alliée du Ruban Rouge alors que son fiancé était non seulement innocent mais en plus il n’a jamais été un obsédé…

Et à côté de cela, elle bavait sur le Général Blue et lui faisait du rentre dedans, sans penser un seul instant que cela décevrait et énerverait Yamcha si il la voyait ainsi !

Ensuite, il est vrai que, quand elle ne se montre pas abusivement colérique, sa très grande intelligence ainsi que son talent innée de mécanicienne et d’inventrice a souvent aidé ses ami(e)s.

Lunch était en effet un personnage mémorable. Elle était douce, attentionnée et charmante par son côté docteur Jekyll et elle était violente, brutale et sauvage par son côté Mr Hyde !

A chaque fois qu’elle basculait du mauvais côté, c’était hilarant de voir Son Goku, Krilin et Tortue Géniale complètement paniqués en essayant d’éviter les balles de sa mitraillette !

Je me souviens qu’elle fut capturée par un soldat du Ruban Rouge, et, quand elle s’est transformée, elle a flanqué une raclée magistrale à ce dernier et continuait à frapper le malheureux à terre alors qu’il était déjà KO !

Sinon au sujet de la prestation de Scarlett Johansson je suis de ton avis Yupa: même si elle a su arriver à retranscrire à travers son jeu la froideur cybernétique du personnage de Motoko, elle a su aussi l’humaniser lors de moments clés et à la rendre émouvante…
Participant
- Offline
Lord Yupa le 24 août 2017 à 22 h 51 min #471266

Tout de même, c’est pour sauver Son Goku que Bulma en bikini essaie d’affrioler le général Blue après qu’il aie hypnotisé, castagné et se prépare à mettre à mort notre héros. Tentative qui est marrante, puisque Blue est clairement homo ! Ah là là, on ne verra plus de DA aussi audacieux, comme autour des frasques de Tortue Géniale… Les côtés insupportables de Bulma immature ne me gênent pas, c’est assez “réaliste” (et rigolo).
Comme toi Cyril je trouve Chichi ultra casse-pied, et dès DB quand elle est petite.
Mais sur DBZ, je ne saurais trop dire car je n’aime pas cette évolution et en ai visionné bien peu donc, surtout vu la tartine colossale que c’est. C’est un univers qui à moi ne plaît pas, bourré d’aliens, irréaliste, et dont les héros à front bas (même physiquement/graphiquement !) n’ont plus rien à voir avec ceux de DB. Mais si on aime ça, hein, des goûts et des couleurs, je ne juge point !
Parlons plus adulte : connaissez-vous Misaki, l’héroïne de Daydream ?
Participant
- Offline
Lord Yupa le 25 août 2017 à 10 h 26 min #471374

PS (on n’ose plus les Edits en ce moment) : je tiens à m’excuser auprès des gens qui aiment DBZ, mais je crois que je n’ai jamais pardonné à Son Goku d’avoir perdu son statut enfantin et ses aventures de petit Indiana Jones à travers maints pays pittoresques, réalistes en somme. Question de génération, ceux qui n’ont pas vécu notre culte de l’Enfant à Queue de Singe ont forcément une idée de Son Goku très différente. Pour moi c’est comme quand j’ai vu “Hook”, avec Peter Pan (Robin Williams) en adulte et papa responsable : Non ! Non ! Peter c’est justement le Pouvoir-de-ne-pas-vieillir !
Bref.

Misaki, héroïne de Daydream (deux OAV chez Dybex vers 2008, manga publié chez nous en 2007), est une superbe jeune fille dont la double profession est nocturne : elle est reine-dominatrice dans un club sado-maso, et médium hors pair résolvant occasionnellement des affaires paranormales pour le compte d’un enquêteur de la Mairie de Tokyo. Bien qu’elle soit très souvent à poil (façon de parler, car elle se trouve dépourvue de poils pubiens), elle mène une vie chaste : en effet ses clients du club ne veulent que des coups et des mauvais traitements, rien de plus, et tout ce qui importe aux fantômes de suicidé(e)s ou d’assassiné(e)s qu’elle essaie de calmer, ce sont de terribles hantises et des frustrations profondes. L’horreur est habilement distillée dans “Daydream”, mais aussi la finesse de la psychologie tragique, parfaitement scénarisée. Le charisme, l’intelligence et la beauté de Misaki la rendent assez fascinante, mais bien sûr ce récit est plutôt à éloigner des enfants…
Participant
- Offline
Xanatos le 25 août 2017 à 10 h 50 min #471390

Oh ne t’inquiète pas Yupa, je partage le même avis que toi, je n’aime que la partie Dragon Ball du temps où Goku était un enfant naïf, rigolo et ayant soif d’aventures, je n’ai jamais accroché non plus à Dragon Ball Z, cela n’enlève rien au fait que je respecte totalement l’avis des fans aimant ou adorant cette dernière. 🙂

Au sujet de Chichi, c’est en effet une abominable mégère insupportable dans DBZ, quant à Dragon Ball, je pense que je ne l’ai apprécié que pendant la période du dernier tournoi des arts martiaux où elle était moins capricieuse que quand elle était petite et elle n’était pas encore devenue la sorcière tête à claques qu’elle allait devenir à l’âge adulte. Il y avait une scène qui m’avait fait éclater de rire, c’était quand Chichi avait rappelé à Goku qu’ils devaient se marier et que ce dernier interpelle ses amis Yamcha et Krilin en leur demandant “c’est quoi le mariage ?” les faisant tomber à la renverse ! 😆

AAAAAAAAH oui, Daydream ! Je n’ai pas encore vu cette série d’OAVs, mais j’en avais entendu parler oui.

Misaki, c’est bien cette jeune femme très sexy ?

C’est sûr que cela saute aux yeux qu’elle a une tenue SM ! 😆

La critique que tu fais des histoires de cette oeuvre donne envie de la découvrir, les intrigues semblent originales et sortir des sentiers battus et Misaki l’héroïne a l’air d’avoir un caractère unique en son genre. 🙂

Je vais essayer de voir si ces OAVs sont toujours disponibles en DVD chez Dybex, surtout que ce n’est pas une série à rallonge…
Participant
- Offline
Lord Yupa le 3 septembre 2017 à 10 h 46 min #475341

Xanatos wrote:

Misaki, c’est bien cette jeune femme très sexy ?

C’est sûr que cela saute aux yeux qu’elle a une tenue SM !

Tout à fait ! Le scénariste, Saki Okuse, est un spécialiste des manga d’horreur, mais ce serait assez réducteur de définir “Daydream” comme simplement cela. L’OAV que j’avais jadis était de bonne qualité, mais qq peu inférieur au manga (que je n’ai pas gardé, et là c’est un peu dommage).

Deux mots à nouveau sur La légende de Korra, dont je viens de voir la fin du “Livre 2” et le début du “Livre 3”.
C’est un travail de très bon niveau, et notamment passionnant pour des ados et jeunes adultes amateurs de “mondes étranges” convaincants. De plus cet univers néo-rétro ne manque pas de sens décoratif dans les lieux, machines, costumes. Les scènes de combat en jettent à souhait ; beaucoup de personnages sont assez creusés pour ne pas simplement figurer comme faire-valoir ; les intrigues ne négligent ni les aspects socio-politiques ni psychologiques.
Pour revenir sur la principale “fille dynamique”, Korra elle-même, que j’aime beaucoup, je trouve tout de même que les scénaristes (sans doute pour ne pas la “viriliser”) abusent un peu de ses échecs et surtout de ses coups de déprime et plaintes. Puis, à la fin du Livre 2, elle ne vainc le Mal que grâce à l’arrivée “céleste” de l’esprit d’une enfant de la famille avataresque. Serait-ce parce que, Jeanne d’Arc un peu ratée, elle “sortait avec” un bô mec et manquait donc de pureté ? Ce qui rejoint mon autre bémol, la difficile compréhension du mode d’emploi de tous ces liens entre humains et esprits… Mais bon, évidemment si l’Avatar Korra était un être vraiment supérieur ses aventures seraient (trop) vite expédiées.
Participant
- Offline
Lord Yupa le 5 septembre 2017 à 22 h 41 min #475371

Equipières de choc est une série TV arrivée en France en 2000 après le succès des OAV You’re under arrest (dont on retrouve les 4 premiers épisodes dans la série). Le réalisateur est celui de Slayers, Hiroshi WATANABE, et la chara-designer est celle de Ranma 1/2, Atsuko NAKAJIMA. D’où une certaine qualité, quoi !
Dans un commissariat de la périphérie de Tokyo, Natsumi et Miyuki sont deux policières qu’on force à faire équipe, bien qu’elles soient de tempérament très opposé. Autant l’une est calme, légaliste, rigoureuse, autant l’autre est tête brûlée, indisciplinée et bordélique.
Comme de bien entendu, à la mésentente succédera peu à peu une très forte amitié, chacune déteignant sur l’autre au passage ! Le quotidien réaliste des “koban” (postes de police urbaine) est très bien rendu.
J’en ai des souvenirs amusés de poursuites un peu dingues à travers Tokyo, malgré l’insignifiance stupéfiante pour nous des “délits” réprimés par la police.
Même en 2017, l’atmosphère de sécurité parfaite au Japon, y compris à des heures tardives, reste une des grandes surprises des Occidentaux.
Participant
- Offline
Lord Yupa le 24 février 2018 à 22 h 45 min #491972

Totally Spies est largement diffusé ou rediffusé (Gulli, Disney, ou Canal J) sur nos chaînes, ce qui n’est pas étonnant si l’on considère le mauvais niveau des autres séries pour adolescentes (à part Miraculous : Lady Bug), d’une mièvrerie confondante. Evidemment, les Japonais font beaucoup mieux dans le genre, mais ne rêvons pas.
La série doit beaucoup à Patricia Lyfoung, auteur de BD si je ne m’abuse, et les voix des 3 héroïnes sont celles de Fily Keita, Céline Mauge et Claire Guyot, très expressives. Notons aussi l’excellent travail de Jean-Claude Donda en Jerry.
Le charme de la série vient de son humour décalé, de son rythme d’enfer, de son joyeux délire très varié sur les méchants psychopathes qu’affrontent les Spies, et des personnages récurrents tels l’inénarrable Jerry ou la peste Mandy.
Clover : une blonde super-jolie, et qui le sait. C’est la plus chichiteuse, superficielle et évaporée, une fashion-addict, mais très efficace au close-combat. Elle est notoirement en extase devant tous les mecs, pourvu toutefois qu’ils soient badass selon les bonnes vieilles moeurs machos. Mais elle en est régulièrement punie ! tantôt parce que c’est vraiment un bad guy, tantôt autrement, comme dans l’épisode où, au final, elle rejette un garçon qui l’idolâtre et s’est dévoué à fond pour elle, et qu’elle ne trouve donc pas assez viril : toujours souriant et gentil, il la laisse tomber à son tour pour offrir ses places à un concert formidable à une autre fille…
Sam : rousse à cheveux longs, c’est la plus réfléchie, la plus mature du trio. Excellente en maths et sciences ou techniques, rationnelle, c’est d’elle en général que viennent les plans d’attaque ou les idées lumineuses pour se sortir des pièges réguliers tendus par les adversaires. Elle se bat bien, mais pas spécialement mieux que Clover ou Alex. Dans l’épisode où Jerry est manipulé cérébralement, c’est elle qui devine qu’il y a plus qu’un malaise ou un gâtisme chez lui.
Alex : brunette-jeunette à cheveux courts, elle semble plutôt tomboy et peu mature. Clover et Sam font nettement figure de ses aînées, bien que la série ne précise pas les âges respectifs des Spies. Comme Sam et Clover, elle peut tomber raide dingue d’un bô gars, toutefois toute allusion corporelle la dégoûte. Il est à noter d’ailleurs que le goût très prononcé des Spies pour les mâles ne les mène à rien d’autre qu’au ciné et au concert avec eux, un peu comme si elles ne savaient pas à quoi ils servent en réalité… Alex est spécialement drôle dans l’épisode où elle fuit désespérément le cours de Sciences Nat où les Spies devront disséquer une grenouille ; par malheur pour elle c’est aussi celui où elles devront entrer à bord d’un sous-marin microscopique dans le corps et le système digestif de Jerry ! d’où vomissements répétés d’Alex…
Jerry : Le boss du Woohp, organisme de contre-espionnage, est un respectable homme mûr, efficace et rigide de l’extérieur, mais d’une part sous le masque on sent son attachement envers les Spies (elles en sont parfaitement conscientes et en jouent !), et d’autre part il adore les aspirer à l’improviste depuis n’importe quel lieu et moment pour leur confier une mission, puis son autre petit plaisir est de les faire tomber par une trappe dans une fusée en plein démarrage ou dans un métro lancé à pleine vitesse. Ce qui est un des meilleurs gags récurrents de la série, habilement varié !
Les collants vivement colorés de nos espionnes permettent de les repérer chacune aisément dans les séquences d’action, mouvementées, rapides et fluides ; ils soulignent aussi leur gracieuse sveltesse ; enfin leurs couleurs sont choisies pour faire contraste avec celles de leurs cheveux : vert / rousse (Sam), rouge / blonde (Clover), jaune / noir (Alex).
Une série globalement très réussie ! Même si dans la vraie vie de lycéennes il serait très imprudent pour elles de flasher ouvertement sur les mecs comme elles le font presque obsessionnellement. Propagande pour le mariage hétéro, surtout pas pour le mariage pour tous ?