Les manga culturels

20 sujets de 101 à 120 (sur un total de 379)

Posté dans : Manga & BD

  • Veggie11
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    Veggie11 le #431018

    Lucky Luke a tué Tochirô alors… 🙁

    Bon, je vais pas broder dessus longtemps, Gun Frontier était juste une possibilité, j’aimerais d’abord feuilleter les tomes avant de me décider. D’ailleurs quand le pack Matsumoto avait été annoncé en 2015, je n’étais pas enthousiaste : j’avais déjà 2 des 3 séries et Gun Frontier niveau script ne me parlait pas tant que ça. Par contre une chose est certaine, je ne suis pas du genre à renoncer à acheter un titre qui m’intéresse vraiment sous prétexte qu’il serait sexiste. Je me suis gondolée de rire devant Golden Boy et pourtant le scénario est loin d’être féministe. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres (il n’y a que le hentaï à tranchant unilatéral et le moe que je ne suis pas), donc avant j’aime bien voir de mon côté ce qu’il en est.

    Enfin, vu que j’ai déjà des titres plus anciens à rattraper, ça attendra un peu. Je préfère déjà compléter Neon Genesis Evangelion.

    Xanatos
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    Xanatos le #431461

    Tochirô s’en remettra. 😉

    Arte tome 2

    Arte tome 2

    Encore un excellent volume !

    Dans celui ci, Arte s’affirme de plus en plus et prend davantage d’assurance.

    Elle a des sentiments partagés vis à vis de l’une de ses clientes Veronica, d’un côté, elle ne supporte pas qu’elle méprise un homme qui selon elle ne mérite pas son dédain, mais d’un autre côté, elle admire le fait qu’elle subvienne à ses propres besoins.

    On se rend compte également qu’elle déteste l’injustice: scandalisée et indignée par des individus se moquant d’un boulanger sous prétexte qu’il ne saurait faire que cela, il exige de leur part qu’ils lui présentent ses excuses. Le boulanger sera reconnaissant envers notre héroïne et la remerciera.

    Il y a aussi un récit où elle retrouve le jeune Angelo. Celui ci est un jeune homme gentil et prévenant, mais qui a trop tendance à croire que toutes les femmes sont fragiles ce qui n’est pas le cas. Epaté par la force de caractère de Arte, Angelo, tout en demeurant doux et gentil, n’aidera à l’avenir que les filles et les femmes ayant réellement besoin d’aide et ne cèdera plus aux caprices de demoiselles capables de se débrouiller seules.

    Une histoire met aussi bien en valeur la détermination et la ténacité de la jeune fille, celle où un grand artiste accepte qu’elle travaille à ses côtés, cependant, à condition qu’elle porte dix sacs d’argile ! Un défi qu’elle n’hésitera pas à relever !

    Enfin, il y a une autre intrigue qui démontre que Arte est aussi une adolescente altruiste et à l’écoute des autres.

    Elle sait aussi corriger certains de ses défauts afin de pouvoir répondre aux attentes de son mentor.

    Un volume très réussi, drôle et captivant de bout en bout où Arte se montre de plus en plus attachante ! 😀

    Je trouve d’ailleurs que le dessin de Kei Ohkubo est de plus en plus beau, un pur ravissement pour les pupilles ! 😀

     

     

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #431466

    Ah, content que tu apprécies Arte, Xan’ !
    Dans ce volume, j’ajoute qu’Arte va montrer sa stupéfaction devant les mains abîmées prématurément de la toute jeune couturière Dacia – laquelle d’abord le prend mal. Mais ensuite Dacia va être subjuguée par l’ouverture d’esprit d’Arte, venue aider les couturières qui tentent de se rebiffer contre l’exploitation machiste qu’elles subissent. Seule notre jeune aristo sait lire et déchiffrer les commandes ! Et de plus elle met la main à la pâte. Plus tard, Arte et Veronica vont soutenir Dacia pour la rendre capable de lire. Aux époques classiques, aucune éducation sérieuse n’existant pour les filles, seules les aristocrates avaient accès aux livres, ce que l’auteure met très bien en relief. Au premier abord, Veronica la courtisane semble d’une hypocrisie ignoble à Arte, qui est d’une innocence totale sur son métier difficile, mais les choses vont changer. Car jamais une leçon n’est perdue pour Arte !
    En fait elle a assez peu de points communs avec son modèle historique, Arte-misia Gentileschi, célèbre femme-peintre des années 1580 / 1630 à Rome et Naples. Celle-ci, fille du peintre Orazio Gentileschi, secondait si brillamment son père qu’on ne sait pas trop si le père ne signait pas abusivement certaines des toiles de sa fille. Hélas, un des aides du père réussit à la violer dans l’atelier, d’où procès (quand même, ce n’était pas tout à fait blanchi ; dans certains pays actuels, c’est simplement la faute de la fille, d’ailleurs). Artemisia réussira donc à gagner son indépendance et la célébrité, en particulier à Naples, mais peindra avec prédilection des tableaux où Judith tranche la tête du violeur Holopherne dans une mare de sang vachement gore (au moins 4 exemplaires subsistent).

    Xanatos
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    Xanatos le #431500

    Tiens j’ignorais que Arte est inspirée d’une artiste ayant réellement existé !

    Pauvre Artemisia, quelle horreur pour elle d’avoir été violée par un des assistants de son père, c’est absolument abominable !

    Le fait que, plus tard, elle est peint des toiles où Judith décapite le violeur Holopherne fut sans doute pour elle à la fois une thérapie et une façon d’exorciser son traumatisme…

     

    Pour ce qui est du manga, c’est très intéressant ce que tu dis au sujet de Veronica, qui, en effet, semble être un personnage féminin très nuancé et subtil. En tout cas, on sent qu’elle éprouve une affection sincère envers Arte et qu’elle tient à elle.

    Et en effet Arte a eu un comportement admirable envers Darcia.

    J’ai acheté à ce jour tous les tomes parus en France de la série, je vais en lire un chaque week end afin de prolonger le plaisir. 😉

    Je constate d’ailleurs que l’oeuvre est toujours en cours de publication au Japon.

    En tout cas, l’une de mes planches favorites demeure toujours celle où notre héroïne contemple Florence, à la fois sublime et envoûtante:

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #431604

    En tout cas, l’une de mes planches favorites demeure toujours celle où notre héroïne contemple Florence, à la fois sublime et envoûtante:

    N’est-ce pas ? 6 cases très expressives prouvant tout le talent de la mangaka.

    La vie assez mouvementée (mais glorieuse) d’Artemisia a été mise en film, avec Sophie Marceau dans le rôle si je ne m’abuse (pas vu le film).

    A part ça bonne nouvelle pour les mangas culturels : Pline de Mari Yamazaki est dans nos bacs ! Il paraît que le secrétaire du savant, Euclès, est le narrateur. Je vais me le procurer demain ou après-demain.

    Xanatos
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    Xanatos le #431639

    Super ! 😀

    C’est une excellente nouvelle que le dernier manga en date de la géniale créatrice de Thermae Romae soit ENFIN sorti chez nous ! 😀

    J’ai hâte de lire ta future critique sur le premier tome de sa nouvelle oeuvre !

    Merci aussi pour l’info au sujet du film axé sur Artemisia, je vais essayer de le voir dès que j’en aurai l’occasion.

    Bruno
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    Bruno de la Cruz le #431720

    J’ai aussi hâte de lire ca (que de bons souvenirs, Thermae Romae) !

    Dans un autre registre, il y a Tonkam/Delcourt qui ressort Yuko, de mister Ryoichi Ikegami. Nous y trouvons 8 adaptations de littérature époque Taisho (1912-1926). On y parle d’amour et de dévouement. Un joli bouquin que je n’ai pas encore entre mes mains, donc je ne peux vous dire si la qualité d’édition est top.

    Mais ça sent bon ^^

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #431736

    J’ai aussi hâte de lire ça (que de bons souvenirs, Thermae Romae) !

    Dans un autre registre, il y a Tonkam/Delcourt qui ressort Yuko, de mister Ryoichi Ikegami. Nous y trouvons 8 adaptations de littérature époque Taisho (1912-1926). On y parle d’amour et de dévouement. Un joli bouquin que je n’ai pas encore entre mes mains, donc je ne peux vous dire si la qualité d’édition est top.

    Mais ça sent bon ^^

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    Yupa wrote :

    Intéressant, car je cultive fort l’ère Taisho ! A ce sujet, je recommande vivement (chez Delcourt/ Akata) Les Mystères de Taisho par l’excellente Kei Toume, étrange et belle petite histoire en 4 tomes, trouvables chez les soldeurs.
    Pline 1 et 2 sont sortis ensemble chez Casterman. Le 1 a pour sous-titre “L’appel de Néron”, le 2 “Les rues de Rome”. Je fais confiance à l’érudition de notre auteure (jamais en faute sur Hadrien dans “Thermae Romae”) pour nuancer Néron par rapport à sa légende noire, car les historiens modernes ne tombent plus dans la caricature à son sujet. Bien sûr il est hors de doute que la fin de son règne, après l’incendie de Rome (64) et surtout la conspiration de Pison (65) et sa répression paranoïaque par Néron, a été catastrophique. Mais il fut un empereur “social” très aimé par le petit peuple qu’il a délivré d’un véritable étranglement fiscal par ses prédécesseurs.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #432129

    Désolé pour ma mauvaise manip de l’autre jour, mélangeant “quote” et “réponse” ! J’étais fatigué par ma journée et j’ai eu la flemme de modifier pour récrire mon texte.

    Le Maître des Livres en est arrivé chez Komikku au tome 10, qui m’a bien plu après un tome 9 un peu mou du genou. Ici le lien avec la littérature (aventures de Tom Sawyer et Huckleberry Finn) est fort bien exploité dans le long et premier récit sur le seul ami qu’eut jamais Mikoshiba notre bibliothécaire grognon. Le second arc, consacré à une jeune basketteuse rendue furieuse par le renoncement de son idole devenue plus intéressée par le théâtre de marionnettes présente l’intérêt de montrer le fort lien au Japon que l’on développe avec son ou sa “senpai” ; mais il n’est relié qu’acrobatiquement à la fable du renard et des raisins verts d’Esope (pour nous Français, l’adaptation par La Fontaine est bien plus célèbre). La psychologie sociale assez spécifique du Japon est bien soulignée par cette série de bonne qualité, malgré un dessin assez raide.

    Veggie11
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    Veggie11 le #432144

    J’ai acheté le premier tome de Pline il y a 2 jours, mais je n’ai fait que le feuilleter pour le moment. Point positif : le dessin est du niveau de ”Thermae Romae”, c’est donc très appréciable. Pour le scénario, ce n’est pas Mari Yamazaki qui semble au scénario, il faudra donc voir comment son collaborateur parvient à retranscrire fidèlement la réalité historique de l’époque (sachant que, comme c’est expliqué sur le revers de couverture, on a que peu d’informations sur la vie de Pline). Dans mon cas d’ailleurs, je le connaissais surtout de nom et je n’ai quasiment rien lu sur lui. Ce sera l’occasion de m’y intéresser davantage.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #434511

    En fait, comme le (passionnant) dialogue retranscrit dans la postface entre Mari Yamazaki et Tori Miki le révèle, c’est bien Mari qui est l’auteure du récit, comme du dessin bien reconnaissable des personnages centraux, et Tori s’occupe des décors et autres ; il est très brillant sur les architectures romaines, voir p.e. la rue d’une ville de Sicile p.88, et l’entrée dans Rome p.182 / 184, qui ébaubit Euclès à juste titre !
    Le tome 1 surprend d’abord, puis séduit. L’auteure a en effet décidé de camper un véritable tempérament de chercheur, indifférent aux aspects pratiques et aux urgences “raisonnables”, curieux de tout ce qui semble sans intérêt aux autres. Pline est prêt à échafauder toutes sortes de théories sur tout ce qui trouble l’entendement commun, y compris les faits légendaires ou absurdes (un disciple de Gaston Bachelard !). Les savants antiques ne disposaient d’aucun critère cartésien de rationalité, d’aucune liste de données vérifiables, et donc ne pouvaient récuser a priori les racontars les plus excentriques. Mari Yamazaki le sait bien et évite le piège de “corriger” la science de Pline de façon anachronique. Si tout le 1er tome montre ce gouverneur de Sicile flânant au lieu de filer à Rome selon l’injonction de Néron (et c’est cela qui surprend d’abord), c’est parce qu’il n’est pas pressé de se risquer aux caprices de l’instable empereur !

    Néron était un dangereux et criminel personnage car dépourvu de toute retenue morale devant un obstacle quel qu’il soit. Mais il eut quelques mesures fiscales très favorables au petit peuple, qui l’adorait, et il ne gérait pas si mal l’empire (le manga signale une de ses bonnes initiatives en architecture). Puis, il faut avouer que ses modèles familiaux ne l’aidaient pas : son père fut un salopard infect et brutal, jugé et condamné à mort, et sa mère Agrippine fut la reine du complot machiavélique et assassin. Dans notre tome 1 nous sommes sans doute en l’an 62, puisque l’Arménie est prise par les Parthes et que Néron vient de renvoyer Sénèque. Il a déjà fait tuer sa mère. Les péplums ont souvent, par hostilité, présenté un Néron mûr et corpulent, mais Mari sait évidemment que c’est faux : il était jeune et assez beau, et se suicidera à 31 ans.
    J’attaque à présent le tome 2, paru avec le 1.
    Excellent manga !! Deux très bons passages psychologiques d’affrontement entre Néron et Pline.

    Xanatos
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    Xanatos le #446155

    Arte

    Arte tome 3

    Encore un très bon volume ! 😀

    Dans celui ci, notre héroïne sollicite l’aide de Veronica afin qu’elle lui inculque ses connaissances de courtisane. Elle veut employer les techniques de cette dernière pour convaincre Mr Ubertino, de devenir l’un de ses clients et d’acheter l’une de ses futures toiles…

    Et elle y arrive ! Cependant, Ubertino ne s’est pas montré dupe, même si il a accepté et qu’il a trouvé les arguments de la jeune fille pertinents.

    Ce qui est intéressant aussi au sujet de ce troisième volume, c’est que nous découvrons que, si Léo et Ubertino ne semblent pas se voir en peinture (ironique pour une oeuvre sur l’art, hi, hi 😆 ), en fait, ils tiennent beaucoup l’un à l’autre.

    Un chapitre lève également le voile sur le passé mystérieux du mentor de Arte.

    J’ai beaucoup aimé aussi la case où Arte monte un escalier imaginaire avec son maître au sommet de celui ci, des outils pour la peinture disséminés sur plusieurs marches et l’univers les entourant. Elle reflète bien son état d’esprit, à mi chemin entre la fascination et la curiosité.

    Arte devra également participer à une fresque en employant de l’enduit ce qui ne sera pas une tâche aisée, Léo se montrant particulièrement dur et exigeant envers elle !

    Elle devra faire face aussi à la misogynie des autres apprentis participant à la fresque, heureusement sa détermination et sa ténacité la feront petit à petit accepter au sein du groupe…

    J’ai beaucoup apprécié le fait que Angelo prenne la défense de Arte face aux phallocrates (même si celle ci ne se laissait pas du tout marcher sur les pieds), et il n’était pas le seul, un autre apprenti ayant le béguin pour notre apprentie !

    Le volume est dynamique et passionnant, et nous donne fortement envie de lire la suite !

    Dans le bonus de fin de volume, Kei Ohkubo parle de son voyage et de son séjour en Italie et nous parle avec beaucoup d’humour des différences culturelles entre les Japonais et les Italiens, tout en disant avoir fortement apprécié les jours qu’elle a passé en Florence. Les cases où elle nous parle des barrières de la langue et comment elle et son mari se sont dépatouillés pour se faire comprendre sont particulièrement cocasses ! 😆

     

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #462524

    Reine d’Egypte que j’ai feuilleté hâtivement en magasin – j’étais à la bourre – semble un bon manga “culturel”, bien que le dessin n’aie rien de renversant.
    C’est l’histoire de Hatshepsout, qui devint vers 1500 av. J.-C. non seulement “reine” d’Egypte mais Pharaon à part entière, au point de porter le némès et la barbe postiche de rigueur. Christiane Desroches-Noblecourt, grande égyptologue décédée il y a 2 ou 3 ans, lui a consacré un essai biographique. Le manga présente la toute jeune reine comme, évidemment, un garçon manqué, mais en réalité nous en savons peu sur elle sinon qu’à coup sûr elle avait une forte personnalité “insoumise”. Elle a apporté à l’Egypte une puissance économique et organisationnelle qui a permis à son neveu ensuite, Thoutmès III, de devenir le “Napoléon égyptien” et de mener le Nouvel Empire à son apogée.

    Cyril
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    Cyril le #463320

    J’ai bien aimé ce tome, et notamment grâce aux dessins que, contrairement à toi, j’ai trouvé superbes, notamment pour les personnages féminins même si leur ton est parfois un peu trop naïf. Comme celui de ce premier tome d’ailleurs mais d’après ce qu’a dit l’auteur (très sympathique d’ailleurs, intéressée par les goûts de son lectorat français et répondant aux questions qu’on pouvait lui poser ; c’était un dialogue très intéressant, pour lequel il faut aussi remercier la traductrice) lors de la séance de dédicace d’hier, les aspects politiques devraient monter en puissance par la suite.

    Ils commencent déjà à être présents à la fin de ce volume, avec le contraste entre les attitudes d’Hatchepsout et de son mari face à leurs obligations royales et la partie sur le scribe Senmout. On a ainsi quelques scènes marquantes, comme celle avec les lions ou celle de la prière d’Hatchepsout. Je suis donc plutôt curieux de lire la suite.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #463392

    J’ai bien aimé ce tome, et notamment grâce aux dessins que, contrairement à toi, j’ai trouvé superbes, notamment pour les personnages féminins même si leur ton est parfois un peu trop naïf. Comme celui de ce premier tome d’ailleurs mais d’après ce qu’a dit l’auteur (très sympathique d’ailleurs, intéressée par les goûts de son lectorat français et répondant aux questions qu’on pouvait lui poser ; c’était un dialogue très intéressant, pour lequel il faut aussi remercier la traductrice) lors de la séance de dédicace d’hier, les aspects politiques devraient monter en puissance par la suite.

    Je viens de l’acheter, et en fait je n’ai pas trouvé les dessins faibles à proprement parler, mais un peu typés shônen / shôjo. Un réalisme plus minutieux n’aurait pas été malvenu. Ceci dit, le manga est bien mené, et la mangaka bien informée sur l’histoire, les intrigues, les moeurs et rites égyptiens (elle amène très habilement les données remarquables dont nous disposons sur le maquillage et les parures d’Egypte). En réalité, le véritable Thoutmès II, bien loin d’un fort en gueule très macho et irritable, semble avoir eu une très faible constitution, ce qui a bien servi Hatshepsout dans son ascension. Certains comportements sont tout de même “modernes” (le Pharaon qui balance une claque à sa fille, euh…). Mais ce n’est pas non plus trop envahissant.
    Un bon manga à lire !
    Tiens Cyril, tu as donc assisté à une séance de dédicace / interview de Chie Inudoh ? A quelle occasion ?

    Cyril
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    Cyril le #463393

    C’était à la Fnac Montparnasse avant-hier. Une séance vraiment très sympa. Il n’y avait pas d’interview mais, en dessinant, l’auteur discutait avec ceux qui lui demandaient une dédicace, posait des questions, répondait à celles qu’on lui posait… C’était vraiment très agréable.

    Sans bien connaître l’Egypte antique, je suis assez d’accord avec toi sur les critiques sur certains anachronismes du premier volume, auxquelles j’ajouterais un excès de manichéisme. Mais je pense que ça devrait changer à partir du volume suivant.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #463404

    C’était à la Fnac Montparnasse avant-hier. Une séance vraiment très sympa. Il n’y avait pas d’interview mais, en dessinant, l’auteur discutait avec ceux qui lui demandaient une dédicace, posait des questions, répondait à celles qu’on lui posait… C’était vraiment très agréable.

    Sans bien connaître l’Egypte antique, je suis assez d’accord avec toi sur les critiques sur certains anachronismes du premier volume, auxquelles j’ajouterais un excès de manichéisme. Mais je pense que ça devrait changer à partir du volume suivant.

    Ah zut, j’aurais apprécié moi aussi d’y être, si prévenu (et on aurait pu se rencontrer, ce qui serait avec plaisir de ma part).
    Dans Reine d’Egypte, l’auteure a la bonne idée de mentionner l’intérêt tôt éveillé de la princesse pour le lointain pays de Pount, et un peu plus tard pour le parfum (la myrrhe) qui en est importé. Car un des grands faits marquants du règne de Hatshepsout a été une vaste expédition maritime au Sud en ce pays de Pount, qu’elle ordonna et qui revint surchargée de biens précieux obtenus par échanges et commerce. On n’a pas encore déterminé où se situait Pount : Soudan ? corne de l’Afrique ? Yémen ? Après qu’on ait longtemps nié que les Egyptiens s’aventuraient en mer, on a découvert récemment les ruines d’un port sur la Mer Rouge, avec restes de constructions navales.
    Il paraît que Pount était gouverné par des reines obèses, sorte de vestige du probable matriarcat préhistorique. D’ailleurs Chie Inudoh laisse bien entendre le recul progressif en Egypte de l’antique pouvoir des Grandes Epouses Royales, seules à transmettre le sang royal. Et notre jeune princesse Chepsout compte bien restaurer ce privilège.
    Dans le réel, comme je l’ai dit, Thoutmès II, en fait maladif et souffreteux, ne régna que 3 ans après son père, le brillant chef d’armée Thoutmès Ier en effet très admiré par sa fille. Le souffreteux avait quand même eu un fils d’à peine 4 ans, demi-neveu donc de Hatshepsout, et elle prit un pouvoir de régente d’abord, puis se décréta Pharaon et “homme honoraire”, tout en élevant le jeune garçon pour lui succéder sous le nom de Thoutmès III, le futur grand conquérant, lequel contrairement à des légendes ne se rebella jamais contre elle.
    Hatshepsout régna sans partage pendant 22 ans, aidée de l’excellent administrateur Senmout. Les dates pour l’Egypte anciennes sont débattues, et on compte 2 ou 3 chronologies distinctes. Hatshepsout aurait régné soit de -1490 à -1468, soit de -1478 à -1456.
    Comme tu le signales Cyril, le manichéisme gêne un peu au volume 1, surtout quand on sait que Thoutmès II n’était qu’un être falot et plat face à la très intelligente Chepsout, mais il fallait bien une empoignade dès le début, et c’est très bien mis en scène et mené. Hat- sera ajouté à son nom par Chepsout pour se mettre sous la protection directe de la “déesse des femmes”, Hathor, dans le temple de laquelle la princesse se réfugie un moment.

    Cyril
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    Cyril le #463405

    Merci pour les précisions historiques. DU coup, je viens de commander le livre de Desroches-Noblecourt. Ca me permettra d’en apprendre plus sur le personnage et de faire la comparaison avec le manga.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #468422

    Reine d’Egypte tome 2 vient de paraître en français.
    Dès que lu j’en reparlerai ici !

    Xanatos
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    Xanatos le #468424

    Ah chic, merci pour la bonne nouvelle ! 🙂

    J’avais beaucoup aimé le premier tome, même si je n’ai, hélas, pas eu trop le temps d’en parler.

    J’ai hâte non seulement de le découvrir, mais aussi de lire ta future passionnante critique Yupa ! 😀

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