Les manga "tranche de vie"

20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 96)

Posté dans : Manga & BD

  • Veggie11
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    Veggie11 le #450871

    J’ai été un peu plus loin pour ”Le mari de mon frère”, j’ai acheté également les tomes 2 et 3 il y a quelques jours 🙂 Apparemment le prochain tome sera le dernier (très bonne chose, ça éviterait que l’histoire se prolonge inutilement). L’histoire évolue agréablement, la réapparition de la maman de Kana n’étant qu’un rebondissement parmi d’autres et Yaichi semble toujours partagé entre sa volonté de rendre Kana heureuse (et donc de la laisser fréquenter son tonton canadien) mais aussi sa peur qu’elle finisse par devenir ”comme lui” (en gros qu’elle se mette à aimer les filles plus tard). On a eu très peu de titres parlant clairement d’homosexualité au sens social du terme (entre les dizaines de mangas à caractère yaoi et quelques mangas destinés à la communauté gay, assez crus, c’est la première fois que je vois un manga qui met ce thème au premier plan sans fan-service ou en le restreignant à un certain public) et celui-ci est une véritable bouffée d’air frais dans le paysage.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #452110

    Oui, Veggie, c’est en effet le grand intérêt de ce titre : l’inscription de l’homosexualité dans la tolérance réelle, sociale et familiale. La production gay au Japon semble riche, mais il s’agit surtout de yaoi, codés à la façon de “shôjo déviants” si je puis dire. J’ai aperçu aussi là-bas quelques titres pour “vrais homos” franchement crus, comme tu le sais aussi. Le seul manga gay que j’aie jamais acheté fut “Ludwig II”, yaoi moins stéréotypé, réellement émouvant.
    En BD d’Occident, le gay est underground, et le seul auteur à visibilité courante est l’Allemand Ralf König, que je n’ai jamais lu, n’ayant pas la moindre empathie pour ses héros “cuir, sueur, poils, gros zizis et fesses”. En version plus soft, le thème est absent de toutes les BD classiques, ce qui me semble révélateur d’une tolérance purement verbale, avec Kônig pour alibi. En tout cas en France, quelques ami(e)s non hétéro me disent se heurter au mur hostile du réel, mais bon, difficile de savoir objectivement ce qu’il en est.
    Le mari de mon frère contient des pages intercalaires intéressantes de “culture gay par Mike”, c’est à lire ! Ce bon gros nounours sentimental de Mike est très sympa, et j’adore les mimiques faciales que l’auteur lui donne, ainsi qu’à Kanna et même à l’imperturbable Yaichi !
    Il y a quand même un peu de fan-service, quelques cases nous montrant de dos la puissante anatomie de Mike sous la douche, et un Yaichi fort bien taillé dans sa salle de bain ! 🙂 .
    Je viens de me procurer le tome 2.

    Veggie11
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    Veggie11 le #452139

    Sachant que le Yaoi s’adresse principalement aux filles et que ce public n’est pas aussi important en Occident (même certains auteurs de BD franco-belge considèrent le fait qu’il y ait peu de femmes dessinatrices de BD ou même lectrices comme ”normal”), la BD gay occidentale reste visiblement assez marginale (même des titres érotiques sont plus simples à trouver si on fait les foires BD et les marchés aux puces). Il y a quelques changements ces dernières années (La Vie d’Adèle que je n’ai pas lu), mais c’est peut-être 1 titre ou 2 sur la centaine qui sort chaque années (chiffres complètement fantaisistes de ma part, je n’ai pas eu le temps de vérifier sur des sites sérieux).

    Oui effectivement y a quelques plans fan-service dans le manga, mais ça reste léger et ça ne paraît pas non plus envahissant. Et honnêtement en tant que fille hétéro, ce n’est pas pour me déplaire ^^

    Tiens, à propos de Ludwig II, c’est justement un titre que j’aimerais bien tester un jour (même si je ne passerai pas par l’édition désormais introuvable de Panini). Je lis quasiment aucun yaoi, je suis plus dans le dôjin parodique sur des séries que j’adore (style Lupin III ou Yamato), mais Ludwig II me fait de l’œil depuis un certain temps, en grande partie pour son contexte historique.

    Cyril
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    Cyril le #452406

    Que le manga ne s’éternise pas, c’est bien. Mais 4 tomes, je trouve quand même que c’est un peu court. Ca aurait été sympa de développer davantage la thématique de l’homosexualité au Japon, la façon dont Mike peut être accepté ou pas par la société. Et surtout, j’aurais bien aimé un “match retour” avec Yaichi allant rendre visite à son beau-frère au Canada et découvrant une autre société et une autre mentalité.

    Veggie11
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    Veggie11 le #453531

    4 tomes, c’est vrai que ça fait un peu léger, surtout vu l’avancée de l’histoire qui reste assez lente  : au tome 3, Yaichi est toujours aussi méfiant envers son beau-frère et n’arrive pas à accepter l’idée que Kana pourrait aussi un jour préférer les personnes de son propre sexe (c’est même obsessionnel chez lui).

    A voir comment l’auteur s’y prendra pour ne pas donner l’impression d’une fin clôturée rapidement parce qu’il faut conclure l’histoire.

    Cyril
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    Cyril le #460266

    A propos du mari de mon frère, Herbv a retranscrit sa conférence tenue sur Tagame (et les différents sujets qui s’y rattachent) à Angoulême : http://www.forum-mangaverse.info/Angouleme2017/Tagame.html

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #460629

    Que le manga ne s’éternise pas, c’est bien. Mais 4 tomes, je trouve quand même que c’est un peu court. Ca aurait été sympa de développer davantage la thématique de l’homosexualité au Japon, la façon dont Mike peut être accepté ou pas par la société. Et surtout, j’aurais bien aimé un “match retour” avec Yaichi allant rendre visite à son beau-frère au Canada et découvrant une autre société et une autre mentalité.

    Bien d’accord Cyril, ces développements auraient mieux éclairé la lanterne des Occidentaux.
    Le système légal au Japon est bien plus décentralisé que le nôtre. Ainsi il paraît que certaines préfectures ont légalisé le mariage civil entre personnes du même sexe, mais ce n’est pas le cas de Tokyo, où les quartiers gays et lesbiens manifestent et réclament. Le précédent gouverneur était un conservateur borné, et l’on attend sans doute ce que va décider Yuriko Koike, la nouvelle et bien plus moderne responsable de l’immense district (35 millions d’habitants). La religion shintô, qui gère le mariage “religieux”, ne conçoit le mariage que procréateur donc hétéro.
    Pas encore lu le tome 3 du “Mari de mon frère”, mais j’y viens bientôt.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #461427

    Le tome 3 reste d’une bonne tenue, et se livre à d’intéressantes analyses psychologiques chez Yaichi comme chez Mike. Aucune scène ni situation de complaisance sexuelle : donc pas de raison de se priver de ce manga cool et intelligent !

    Cyril
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    Cyril le #461681

    Il y a une interview de l’auteur sur le site de Libération : intéressante mais contient aussi des images, disons, explicites, de ses autres mangas (je ne mets donc pas le lien). Tagame parle aussi de ce que tu disais sur l’existence de mariages civils au Japon ; il s’agirait en fait plutôt d’équivalents du PACs, d’après ce que j’ai compris.

    Cyril
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    Cyril le #464727

    Ce one shot est publié par Pika dans sa collection Pika graphic. Un grand format avec une couverture cartonnée, un beau papier mais sans présentation ou bonus particuliers.

    L’histoire est celle de deux personnages : tout d’abord Chihaya, une femme qui semble avoir plus ou moins la trentaine. Vivant avec son père divorcé et qui a des trous de mémoire, elle n’a pas une vie facile, avec des boulots peu agréables et mal payés qui lui permettent à peine de survivre. Du coup, elle se montre facilement désagréable, envoyant balader tout le monde sans ménagement. Elle rencontre un jour Ichitarô, un aveugle qui, en revanche, malgré son handicap, se montre toujours ouvert aux petits bonheurs de la vie et bienveillant, ce handicap lui permettant de découvrir d’autres aspects de ce qui l’entoure.

    Ce manga tranche de vie est très agréable, par son graphisme “doux” qui m’a rapidement séduit (je ne connaissais pas du tout l’auteur et ai d’abord juste feuilleté le manga en librairie avant de décider de l’acheter) ainsi que par la relation qui se noue entre les deux personnages principaux, par la façon dont Ichitarô apprivoise Chihaya et dont tous deux s’entraident. Il n’y a pas vraiment d’histoire ou d’événement marquant (hormis à la fin avec le problème du restaurant qui se dénoue un peu trop facilement) mais on suit avec plaisir la vie quotidienne et les tracas de ces personnages et de leur entourage.

    Très bonne pioche de la part de Pika.

    Xanatos
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    Xanatos le #465088

    Merci de ta critique très intéressante Cyril. 🙂

    Je pense que je vais me laisser tenter par ce manga dont l’histoire me semble à la fois originale, intimiste et touchante.

    Le thème selon lequel deux personnes aux personnalités diamétralement opposées se lient d’amitié est classique, mais bien traité, cela peut être passionnant. Je serai curieux de savoir comment Ichitarô s’adaptera à la personnalité irascible de Chihaya et comment cette dernière s’adoucira (ou deviendra moins colérique) à son contact.

    J’aime beaucoup les manga “tranche de vie” qui sont souvent des oeuvres sincères et touchantes, et plusieurs d’entre elles sont instructives sur la vie quotidienne des Japonais.

    A titre personnel, les auteurs s’étant attelé au genre et qui m’ont le plus captivé dans ce domaine sont Rumiko Takahashi et Jiro Taniguchi.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #467881

    Un curieux manga “Tranche de vie” (et qualifié tel par le “coup de coeur” de ma FNAC) a motivé mon achat des 2 tomes en français :
    Flying Witch de Chihiro ISHIZUKA (Nobi Nobi)

    C’est une histoire de sorcières, mais oubliez les boules de feu, les invocations de monstres de 20m de haut à dents de sabre, les zombies tout pourris et les beaux bad boys pervers, ici on est dans la finesse, dans le délicat !
    En fait la mangaka semble avoir eu l’idée de développer Kiki la petite sorcière (Majo no takkyubin) de Miyazaki sur un mode rural, en allant plus loin que le “réalisme” dont fait preuve ce célèbre film.
    Comme Kiki, notre héroïne Makoto selon la tradition doit quitter ses parents à 15 ans pour prendre son indépendance (pour Kiki c’est même dès 12 ans) ; mais ses parents estimant que “les temps sont durs pour les sorcières” ont préféré qu’elle termine un second cycle au lycée, hébergée par ses cousins à Aomori (extrême Nord de Honshu).
    Comme Kiki, Makoto a un chat noir dont elle comprend le langage (ici c’est une chatte, Chito) et sait voler en balai, mais elle n’aime pas beaucoup ça parce que dit-elle “ça me rentre dans l’entrejambe et ça me fait mal aux fesses”. Elle sait aussi détecter des plantes magiques, comme la mandragore (qui hurle effroyablement quand on l’arrache). Un de ses points faibles est que, dépourvue de tout sens de l’orientation, elle se perd tout le temps.
    A part ça sa vie est calme et cool, ses cousins le grand lycéen Kei et sa petite soeur du primaire Chinaru l’accueillent très gentiment, ainsi que leurs parents, une amie Nao, et les gens de rencontre. Il s’agit surtout de narrer la vie du Tohoku, rurale, simple… et de distribuer des touches d’humour très particulières, discrètes, elliptiques le plus souvent, avec un habile doigté. D’autres et fort jolies sorcières se pointent, la soeur aînée de Makoto et une de ses amies, Inukai. Aucune histoire d’amour (ça repose !), car un des seuls personnage masculins, Kei, est juste un bon copain des filles, calme, très bon botaniste local et fin cuisinier. On ne s’ennuie pourtant pas, découvrant maints détails de la vie du Nord-Honshu et souriant au fin humour.
    Le dessin est très élégant, et la mangaka prend visiblement plaisir aux silhouettes féminines (sans rien de grivois) et à détailler leurs habillements, ainsi que les plantes et les sites saisonniers naturels.
    A découvrir !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #485206

    Vous avez vu, le topic posé par notre estimé Takeda-Shingen sur “Hinomaru sumo” est vide malgré lui, mais s’affiche continuellement comme nouveau topic en tête de la rubrique “manga” ! Bizarre bug…

    Finalement j’ai arrêté les frais sur Flying Witch parce que bon, au bout de 4 volumes à très faible action, on s’ennuie… Les intrusions du fantastique sont insignifiantes et ne fournissent pas un onirisme assez riche.

    Malgré une action minimaliste aussi, c’est bien différent avec l’excellent one-shot Furari, de Jirô Taniguchi, que j’ai acheté en hommage au grand maître disparu.
    On est un peu dans “L’homme qui marche”, mais cette fois à l’époque Edo, vers 1785. Un géomètre et cartographe retraité a l’ambition de dresser la première carte moderne du Japon. Il n’a rien d’un grand génie mais s’inspire visiblement des premières pénétrations dans le pays de la “rangaku”, la “science hollandaise” (Holland-gaku), seule soupape sur l’extérieur tolérée par le shogunat. En plusieurs chapitres, il ne fait que se promener dans Edo en comptant le nombre de ses pas pour obtenir des mesures de distances. Ce qui ne l’empêche pas de rêvasser au hasard de ses rencontres, parfois avec un poète débutant (qui deviendra le célèbre Issa), parfois simplement en “se mettant dans la peau” d’un chat, d’une tortue, d’un milan, et en éprouvant presque réellement ce qu’ils éprouvent. Il vit un amour tranquille et gentil avec une assez gracieuse et aimable femme, Eï, qui lui reproche doucement sa distraction mais l’aide volontiers. Son seul problème est l’irrégularité de son nombre de pas, qui perturbe ses comptages, mais cela ne l’irrite en rien. Il sait goûter l’instant, imaginer, rêver, sympathiser avec calme.
    Le manga dégage tout le charme étrange de la promenade : minuscules événements, scènes de la vie populaire, cerisiers fleuris, ponts bombés, lucioles, panoramas de toits, pagodes et Mont Fuji au loin, Japonais actifs et joviaux, bons “soba” à l’igname râpée… C’est le 18e siècle, mais aussi bien aujourd’hui encore.
    J’adore ce manga, par ailleurs admirablement dessiné et documenté sur le vieil Edo !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #485207

    Vous avez vu, le topic posé par notre estimé Takeda-Shingen sur “Hinomaru sumo” est vide malgré lui, mais s’affiche continuellement comme nouveau topic en tête de la rubrique “manga” ! Bizarre bug…

    Finalement j’ai arrêté les frais sur Flying Witch parce que bon, au bout de 4 volumes à très faible action, on s’ennuie… Les intrusions du fantastique sont insignifiantes et ne fournissent pas un onirisme assez riche.

    Malgré une action minimaliste aussi, c’est bien différent avec l’excellent one-shot Furari, de Jirô Taniguchi, que j’ai acheté en hommage au grand maître disparu.
    On est un peu dans “L’homme qui marche”, mais cette fois à l’époque Edo, vers 1785. Un géomètre et cartographe retraité a l’ambition de dresser la première carte moderne du Japon. Il n’a rien d’un grand génie mais s’inspire visiblement des premières pénétrations dans le pays de la “rangaku”, la “science hollandaise” (Holland-gaku), seule soupape sur l’extérieur tolérée par le shogunat. En plusieurs chapitres, il ne fait que se promener dans Edo en comptant le nombre de ses pas pour obtenir des mesures de distances. Ce qui ne l’empêche pas de rêvasser au hasard de ses rencontres, parfois avec un poète débutant (qui deviendra le célèbre Issa), parfois simplement en “se mettant dans la peau” d’un chat, d’une tortue, d’un milan, et en éprouvant presque réellement ce qu’ils éprouvent. Il vit un amour tranquille et gentil avec une assez gracieuse et aimable femme, Eï, qui lui reproche doucement sa distraction mais l’aide volontiers. Son seul problème est l’irrégularité de son nombre de pas, qui perturbe ses comptages, mais cela ne l’irrite en rien. Il sait goûter l’instant, imaginer, rêver, sympathiser avec calme.
    Le manga dégage tout le charme étrange de la promenade : minuscules événements, scènes de la vie populaire, cerisiers fleuris, ponts bombés, lucioles, panoramas de toits, pagodes et Mont Fuji au loin, Japonais actifs et joviaux, bons “soba” à l’igname râpée… C’est le 18e siècle, mais aussi bien aujourd’hui encore.
    J’adore ce manga, par ailleurs admirablement dessiné et documenté sur le vieil Edo !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #485208

    Ah, au temps pour moi, le bug dont je parlais a disparu !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #493967

    La magie du rangement :
    un manga que j’ai beaucoup aimé pour son humour, et que j’ai offert à une amie victime du syndrome cumulatif !
    On suit une jeune Japonaise moderne “typique” : elle a un poste de bon niveau, mais n’a pas le temps de ranger son appartement, devenu une jungle. Donc au lieu de déposer dans la rue ses sacs-poubelle à jour fixe tôt matin comme il est de rigueur au Japon, selon le contenu trié, elle les entrepose sur son balcon comme tous les flemmards du pays. Mais voilà, son voisin, charmant jeune homme, sonne un soir chez elle pour se plaindre de l’odeur jusque sur son balcon à lui, et il a un mouvement d’effroi en découvrant l’appartement !! La jeune femme a connu bien des ratages amoureux, mais n’a pas perdu espoir. C’est alors qu’elle fait appel à une “coach de rangement” qui débarque chez elle. Cette jeune femme très sûre d’elle va lui révéler les secrets du rangement efficace, au fil de leçons régulières dont les premières ne consistent que dans un mode de pensée, et c’est le plus génial d’ailleurs, à part les directives plus concrètes ensuite. C’est excellent !!
    Ce one-shot est publié chez nous dans le sens occidental, et l’auteure du scénario, dessiné par une autre, est la coach du récit, qui s’y connaît même si moi il y a longtemps que j’ai décidé tout seul ou aidé de ma femme japonaise d’appliquer beaucoup de ses préceptes.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #493968

    La magie du rangement :
    un manga que j’ai beaucoup aimé pour son humour, et que j’ai offert à une amie victime du syndrome cumulatif !
    On suit une jeune Japonaise moderne “typique” : elle a un poste de bon niveau, mais n’a pas le temps de ranger son appartement, devenu une jungle. Donc au lieu de déposer dans la rue ses sacs-poubelle à jour fixe tôt matin comme il est de rigueur au Japon, selon le contenu trié, elle les entrepose sur son balcon comme tous les flemmards du pays. Mais voilà, son voisin, charmant jeune homme, sonne un soir chez elle pour se plaindre de l’odeur jusque sur son balcon à lui, et il a un mouvement d’effroi en découvrant l’appartement !! La jeune femme a connu bien des ratages amoureux, mais n’a pas perdu espoir. C’est alors qu’elle fait appel à une “coach de rangement” qui débarque chez elle. Cette jeune femme très sûre d’elle va lui révéler les secrets du rangement efficace, au fil de leçons régulières dont les premières ne consistent que dans un mode de pensée, et c’est le plus génial d’ailleurs, à part les directives plus concrètes ensuite. C’est excellent !!
    Ce one-shot est publié chez nous dans le sens occidental, et l’auteure du scénario, dessiné par une autre, est la coach du récit, qui s’y connaît même si moi il y a longtemps que j’ai décidé tout seul ou aidé de ma femme japonaise d’appliquer beaucoup de ses préceptes.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #494804

    Le Goût d’Emma
    C’est dessiné par une mangaka, Kan Takahama, mais scénarisé par deux Françaises, Julia Pavlowitch et Emmanuelle Maisonneuve, qui n’est autre qu’Emma, l’héroïne du récit autobiographique. Cette jeune femme passionnée de gastronomie et de cuisine depuis l’enfance, a obtenu de travailler avec de très célèbres chefs, et l’album raconte comment elle parvient à intégrer le Guide Michelin en tant que stagiaire, puis inspectrice en titre. On assiste donc à ses “tests” avec trois formateurs successif dans des restaurants hauts de gamme (Le Violon d’Ingres, par exemple, et par curiosité je suis allé voir la carte : comptez environ 30 euros pour une entrée, 50 euros pour un plat, 15 euros pour un dessert).
    On apprend bien sûr des choses passionnantes sur ce curieux et exténuant métier, fait de missions à travers tout le pays et à l’étranger, où bien sûr il s’agit soit de vérifier tout dans des restaurants ou hôtels, soit d’y évaluer par le goût les repas ; au passage on apprend aussi ce qui fait ou non la vraie qualité de tel ou tel plat !! Pour ses vacances, Emma se rend au “pays de ses rêves”, le Japon. Bien sûr elle y découvre une cuisine extrêmement différente de celle de France, et celle qui est décrite dans ce chapitre est la “shojin” des moines bouddhistes, totalement végétarienne, qui éblouit notre héroïne. De retour hélas, choc, on l’envoie sur Lyon, à la cuisine totalement opposée : gras-double, grattons de porc, poulardes à la crème…
    Les petites touches d’humour ne manquent pas, ni les petites mésaventures de notre inspectrice débutante.
    Grand format, couleur, lecture dans le sens occidental.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #494805

    Le Goût d’Emma
    C’est dessiné par une mangaka, Kan Takahama, mais scénarisé par deux Françaises, Julia Pavlowitch et Emmanuelle Maisonneuve, qui n’est autre qu’Emma, l’héroïne du récit autobiographique. Cette jeune femme passionnée de gastronomie et de cuisine depuis l’enfance, a obtenu de travailler avec de très célèbres chefs, et l’album raconte comment elle parvient à intégrer le Guide Michelin en tant que stagiaire, puis inspectrice en titre. On assiste donc à ses “tests” avec trois formateurs successif dans des restaurants hauts de gamme (Le Violon d’Ingres, par exemple, et par curiosité je suis allé voir la carte : comptez environ 30 euros pour une entrée, 50 euros pour un plat, 15 euros pour un dessert).
    On apprend bien sûr des choses passionnantes sur ce curieux et exténuant métier, fait de missions à travers tout le pays et à l’étranger, où bien sûr il s’agit soit de vérifier tout dans des restaurants ou hôtels, soit d’y évaluer par le goût les repas ; au passage on apprend aussi ce qui fait ou non la vraie qualité de tel ou tel plat !! Pour ses vacances, Emma se rend au “pays de ses rêves”, le Japon. Bien sûr elle y découvre une cuisine extrêmement différente de celle de France, et celle qui est décrite dans ce chapitre est la “shojin” des moines bouddhistes, totalement végétarienne, qui éblouit notre héroïne. De retour hélas, choc, on l’envoie sur Lyon, à la cuisine totalement opposée : gras-double, grattons de porc, poulardes à la crème…
    Les petites touches d’humour ne manquent pas, ni les petites mésaventures de notre inspectrice débutante.
    Grand format, couleur, lecture dans le sens occidental.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #495810

    S’il est un manga “tranche de vie”, c’est bien celui-ci :

    La Cantine de Minuit, par Yarô Abe, publié chez nous par Le lézard Noir, dont les choix sont décidément de plus en plus judicieux !
    Merci à Sharbett de m’avoir fait découvrir ce titre jubilatoire !

    Le dessin à première vue m’a un peu rebuté par sa simplification caricaturale façon “gekiga de dénonciation sociale 1970” (on nous en sort ici pas mal des oubliettes japonaises, je ne sais pourquoi). Mais non, rien à voir : ce manga a commencé sa carrière en 2007, son dessin à y regarder de plus près est assez agréable, drôle, parfois séduisant, et surtout il rend compte de la vraie vie, loin de tous les prospectus idéologiques faisandés.

    Le patron de la “Cantine de minuit”, un balafré près de l’oeil dont on ignore le nom mais dont on devine qu’il a vécu pas mal de choses, n’ouvre que de minuit à 7h du matin dans une ruelle de Shinjuku, et dans ce quartier à forte vie nocturne il ne manque pas de clients. Comme dans un izakaya que je connais bien, c’est simplissime, avec surtout des boissons : bière, saké, shôchû, et petit plat d’accompagnement à volonté que le patron prépare pourvu qu’il ait les ingrédients. Ceux-ci sont très courants dans les goûts et dans la cuisine populo nipponne, et donc il fait rarement une impasse.
    Chaque chapitre court est centré sur un plat donné, souvent le favori d’un(e) cient(e) surnommé(e) d’après ce plat par le patron et les habitués. Chaque habitué ou de passage a son histoire, parfois assez tragique, parfois heureuse, solitaire délaissé, vieux amis qui se retrouvent, chanteuse sans succès, champion de marche à pied, petit chef yakuza, strip-teaseuse, acteur de films pornos, boxeur, tenancier de bar gay, trio de copines inséparables déjà vieilles filles, etc. Mais la chaleur du petit boui-boui et la bonne cuisine du patron est un baume sur toutes les plaies. L’auteur excelle à laisser une impression d’émotion relativement heureuse au final de chaque court récit. Visiblement il veut non pas s’apitoyer ni réclamer on ne sait quel monde paradisiaque, mais s’étonner et fraterniser à travers un bon petit plat entre oiseaux de nuit aux destins à la fois bizarres et banals comme la vie elle-même. Quelle habileté dans la variété des situations, le pittoresque des personnages, le déroulement de chaque historiette jusqu’à la chute, généralement inattendue !
    Cela n’a l’air de rien, et c’est très intelligent !
    Il y a déjà 3 volumes parus, jetez-vous dessus !

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