Seinen

20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 77)

Posté dans : Manga & BD

  • Takeda-Shingen
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    Kuronoe le #485224

    Alors je profite du topic Seinen pour traiter d’un manga que je ne connais pas ^^ (l’intervention opportune par excellence) mais que j’aimerais ô combien pouvoir découvrir et je sais que nous sommes nombreux dans ce cas.

    Il s’agit du grand retour du duo Ikegami/Buronson avec leur nouvelle série Begin.

    L’ascension parallèle de deux personnages, l’un dans la politique, l’autre dans la pègre. Le pitch rappelle beaucoup Sanctuary mais après tout pourquoi pas.

    Les deux premiers tomes reliés sont sortis chez shogakukan : https://comics.shogakukan.co.jp/book?isbn=9784091893611

    Et dans la mesure ou Ryoichi Ikegami est à l’honneur en ce moment (après Yuko et récemment Adam to Eve, on peut raisonnablement espérer quelque chose … croisons les doigts les loulous)

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #490784

    Souvenirs d’Emanon, du même formidable auteur Kenji Tsuruta dont j’ai abondamment parlé page précédente va paraître ici à partir du 25 !
    “Emanon” est à comprendre comme anagramme de “No name”, qui est le nom si l’on peut dire d’une jeune fille, comme d’habitude chez notre auteur longiligne au charmant minois, mais il s’agit en fait d’une créature immortelle âgée de millions d’années. Je constate à cette occasion que tous les gens qui créent ont les même idées car c’est juste le thème presque central de mon prochain roman !! Argh.
    Bien sûr je vais me jeter sur ce manga et en reparlerai.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #490785

    Bizarrement, ces derniers temps quand je poste sur le forum, souvent mon message apparaît en double ! Je viens donc de le modifier ici même et d’effacer le texte précédent. Enervant !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #491192

    Souvenirs d’Emanon :
    C’est un très bel album, tiré d’une remarquable nouvelle de Shinji Kajio et adapté en dessin par Kenji Tsuruta. C’est un peu dommage qu’il s’achève d’une vingtaine de pages frustrantes car sans paroles ni récit, divisées en deux “chapitres” si l’on peut dire : “D’autres souvenirs” et “Errances”. En revanche la postface de l’auteur et du dessinateur est très bienvenue !
    Le récit, à la chute excellente, s’articule sur deux époques, la première consistant en une rencontre lors d’un long voyage en ferry-boat (de Nagoya jusqu’au Sud de Kyushu), mais ne spoilons point.
    Pour ma part, j’ai deux souvenirs personnels de longues traversées en ferry-boat au Japon. La seconde, de Takamatsu à Kôbe, fut sans histoire et confortable. Mais la première, en 1991, de Shimonoseki à Pusan en Corée, ressemble assez à celle qui est centrale dans “Emanon”. Ma japonaise femme et moi, routards à sacs à dos, avions pris un billet à prix cassé. Ce qui vous met comme les impécunieux, et comme le narrateur et Emanon, tout en bas dans un grand espace vaguement cloisonné de petits parapets et moquetté ras, sans aucun mobilier sauf des casiers à chaussures. Pourvu de les enlever, on se met là où il y a de la place. Des couvertures sont disponibles pour dormir. A l’époque on pouvait y fumer, en ce temps-là tout le monde fumait énormément et partout au Japon ; aujourd’hui plus personne nulle part pour ainsi dire. Habitués à être assis ou couchés au sol, les vieux préfèrent ce vaste espace collectif aux fauteuils tristement individuels des ponts supérieurs, spécialement les vieux pochetrons bavards, ainsi que dans le manga. En 1991, soudain le petit poste de TV s’alluma, et nous vîmes les infos coréennes montrant des tanks, des soldats, un grand immeuble administratif en feu : c’était la tentative de putsch de l’armée à Moscou, nous ne l’avons su que bien plus tard, ma femme ne comprenant pas grand-chose au coréen. En lisant “Emanon” j’ai revécu évidemment tout cela.
    Les dessins de Tsuruta sont superbes. Ils s’attardent avec tendresse sous tous les angles sur la svelte jeune fille rêveuse et taciturne qui est son héroïne presque toujours (si l’on excepte Miss China, bien différente). Lieux et décor sont fascinants de réalité, et l’inattendu du dénouement tout à fait remarquable.
    A ne pas manquer !

    Bruno
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    Bruno de la Cruz le #492019

    Salut à tous !

    Un petit mot pour dire combien j’ai adoré Souvenirs d’Emanon.

    J’ai toujours été un fan de Kenji Tsuruta (Forget me not), et je suis heureux de voir Ki-oon sortir une superbe édition pour cet excellent titre SF qui fait voyager, rêver, et surtout réfléchir.

    C’est un peu comme Rencontre avec Joe Black, quelque part… J’aime quand une notion aux contours floues et pas toujours palpable (la vie, la mort..) est personnifiée.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #492233

    L’Ile Errante de Kenji Tsuruta :
    Le tome 2 de cette très fascinante aventure sera disponible en France le 22 mars !

    Très content de voir que toi aussi, Bruno, est un grand fan de Tsuruta !

    Xanatos
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    Xanatos le #492249

    Merci pour l’excellente nouvelle Yupa ! 😀

    J’en profiterai pour acheter bientôt le tome 1.

    Tu me l’avais fait découvrir il y a quelques mois et j’avais été sidéré et émerveillé par la beauté époustouflante (comme toujours) des dessins de Kenji Tsuruta: le soin accordé aux décors et la profondeurs des détails me laissent béat d’admiration:

    L'île errante

    L'île errante 2

    Et puis je trouve également qu’il dessine merveilleusement bien les femmes qui sont très belles dans ces oeuvres tout en étant très expressives, rien que leur regard reflète à la perfection ce qu’elles pensent, même quand elles ne parlent pas…

     

    Niatou
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    Niatou le #492251

    J’ai aussi adoré le TOM 1.

    Cyril
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    Cyril le #492305

    null

    Bien que n’étant pas vraiment amateur de ce breuvage, j’ai apprécié la lecture de ce manga, composé de chapitres et d’histoires différents mais ayant pour thème le café. Cela fait un peu penser à La cantine de minuit, où les repas sont un motif pour mettre en valeur les personnages et leur vie quotidienne, avec bienveillance et humour. L’auteur a un trait qu’on trouve au premier abord bizarre mais qui, finalement, avec son côté cartoonesque, se révèle assez agréable – mais le menton du héros de Rêve de montagne bleue est quand même très spécial.

    Contrairement à La cantine de minuit, cependant, les histoires sont totalement indépendantes, et ont des styles assez variés : on peut ainsi suivre un détective, des amoureux ou, avec Rêve de montagne bleue, une histoire beaucoup plus sombre et angoissante ; d’autres chapitres ont un aspect plus fantastique. Cette variété est agréable et malgré (ou grâce au) style de dessin bizarroïde, fait de ce manga une très bonne lecture.

    Toujours chez Pika, qui fait décidément assez fort en ce début d’année, L’atelier des sorciers sort en version normale et collector (avec une couverture différente et un mini artbook) pour profiter de la venue de l’auteur dans le cadre du Salon du livre. Il y aura aussi des dédicaces en librairie : j’irai probablement à celle de vendredi.

    L’histoire se passe dans un monde où la magie existe mais est réservée à ceux qui sont nés avec ce pouvoir. A son grand désespoir, Coco, qui a un jour rencontré un magicien qui lui a vendu un livre et une baguette, n’a pas ce don. Elle vit donc seule avec sa mère couturière mais sa vie change lorsqu’elle rencontre Kieffrey, un magicien. Par un concours de circonstance, elle va être amenée à utiliser la magie, ce qui provoque une catastrophe. Kieffrey va donc la prendre sous son aile et l’entraîner à la maîtrise de la magie.

    Le gros point fort du titre, ce sont les dessins qui sont de toute beauté, notamment pour ce qui concerne les personnages :

    On a aussi un univers cohérent, avec des explications intéressantes sur le fonctionnement de la magie dans ce monde, des personnages déjà variés, intéressants et attachants (Tetia m’a ainsi bien fait rire avec ses “merci”), une ambiance qui est un peu un mix de Harry Potter et de L’académie Alice tout en ayant son ton propre et un certain nombre de mystères, avec déjà du suspens à la fin du volume – le prochain est prévu pour juin.

    Benjamin
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    benjamin le #492615

    Bonjour est que quelqu’un sur la banquise a lu le premier tome de vatican miracle examiner aux éditions kommiku si oui qu’en a t’il pensé j’ai trouvé ce manga très bien on apprends beaucoup de chose sur le vatican et son mode de fonctionnement Quand a la première enquête le scénario est vraiment incroyable ( j’ai vu l’anime donc est tiré le manga ) Je pense aussi que certains membres vont être sidéré en découvrant l’identité du coupable on peux dire que le mangaka a eu une sacré imagination.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #492711

    Pas encore aperçu “Vatican Miracle” en ce qui me concerne.

    Par contre j’étais hier 17 mars au Salon du Livre, où les stands manga étaient bien plus présents que l’année dernière, et j’ai eu la bonne surprise d’y trouver L’Ile Errante, tome 2, qui ne sera dans les magasins que dans 5 jours.
    Cela reste une merveille !
    Sur son vieil hydravion Mikura est toujours aussi déterminée à trouver pour lui remettre son paquet la mystérieuse Amelia vivant à Electriciteit, l’île vagabonde capable de surgir puis de disparaître n’importe où dans le Pacifique au Sud-Est du Japon.
    Comme on se doute bien qu’un deuxième tome de vaines recherches par Mikura serait frustrant pour le lecteur, ce n’est pas un vrai spoil que de dire qu’elle trouve enfin l’île, au moment où elle s’y attend le moins. Cette cité pyramidale perchée en pleine mer ressemble beaucoup à une ancienne bourgade italienne, plutôt délabrée. Elle semble déserte, ou presque. Presque seulement… Accueillante, non. Dangereuse, oui et non. Obstinément mystérieuse, oui.
    Tsuruta se lâche avec visiblement un plaisir euphorique dans de sublimes dessins d’architectures vieillies et silencieuses, et avec le même plaisir dans le silhouettage sous divers angles de son héroïne, fine jeune fille têtue et courageuse.
    Rareté extrême des dialogues !
    La fin du 2 laisse présager d’autres développements.
    Je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir.

    Xanatos
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    Xanatos le #492717

    Merci pour ta critique Yupa qui donne diablement envie de lire ce second volume ! 😀

    De mon côté, j’ai commandé le premier tome sur Amazon et je compte me procurer le deuxième à la fnac de ma ville cette semaine, au plus tard lundi prochain.

    Au sujet de la rareté des dialogues, je tâcherai de prendre mon temps à lire chaque tome afin de pouvoir admirer davantage la beauté sidérante des dessins de Tsuruta. 🙂

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #493216

    Bonjour est que quelqu’un sur la banquise a lu le premier tome de vatican miracle examiner aux éditions kommiku si oui qu’en a t’il pensé j’ai trouvé ce manga très bien on apprends beaucoup de chose sur le vatican et son mode de fonctionnement Quand a la première enquête le scénario est vraiment incroyable ( j’ai vu l’anime donc est tiré le manga ) Je pense aussi que certains membres vont être sidéré en découvrant l’identité du coupable on peux dire que le mangaka a eu une sacré imagination.

    Ah, Benjamin, à la boutique Komikku de Paris, où je passe souvent, j’ai pris l’extrait gratuit des premières pages de “Vatican Miracle Examiner”.
    Ma foi (c’est le cas de le dire) ça part plutôt bien, l’aauteur s’étant réellement documenté sur l’Etat du Vatican et son organisation.
    La papauté en effet envoie des enquêteurs à chaque annonce de prétendus “miracles” pour vérification. Evidemment, dans le réel, ce ne sont pas de tout jeunes clercs comme nos deux héros mais des vieux de la vieille très expérimentés et rompus à toutes les fraudes possibles.
    Le joli Josef Hiraga, fort androgyne, et son proche ami le bellâtre abondamment bouclé Robert Nicholas semblent dans une relation assez équivoque. J’ai trouvé que passées les premières pages, les arrière-plans et décors deviennent plutôt expédiés : on ne se sent guère au Brésil. Le Diable va sans doute jouer son rôle, je le crains. En tant que non-croyant je préférerais de loin un complot de secte satanique bien humaine.

    Benjamin
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    benjamin le #493249

    lol ! lord yupa je te rassure ce sont bel et bien des humains qui sont derrière ce complot
    d’ailleurs le pays ou se passe l’enquête et l’origine du prénom de la victime devrait te donner un indice sur l’identité de ceux qui sont derrière ce complot …
    sinon est que quelqu’un sur le fofo a jeté un œil a l’extrait de the promised neverland qui est sois dispo sur le catalogue kazé en librairie ou ici :

    http://minisites.kaze.fr/the-promised-neverland/index.html#special
    si oui j’aimerais beaucoup connaitre son avis …
    car ce manga vaux vraiment le coup d’oeil il devrait plaire aux fans de l’attaque des titans ou de monster

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #494534

    Comme je te l’ai dit ailleurs, Benjamin, pour moi “The promised neverland” n’est pas un manga seinen, mais shônen horrifique, très à la mode dans le monde entier d’ailleurs. Nous avons en France plusieurs collections de petits romans “à faire peur” pour les jeunots qui croient qu’il y a des monstres sous leur lit.
    Les vrais et réels drames, c’est plutôt dans Eclat(s) d’Âme.
    Après notamment “Le mari de mon frère”, Akata publie avec une certaine audace dans un pays faussement libéré comme le nôtre un manga LGBT, cet “Eclat(s) d’Âme” donc. Certains auront peut-être remarqué que les commentateurs français de manga, y compris ceux d’AL, insistent beaucoup sur l’hypothèse que le yaoi s’adresse à un public féminin exclusivement, comme si lire des relations homos n’intéressait nullement les gays du Japon ! mdr…
    Or justement le héros de ce manga, Tasuku, est un lycéen qui lui s’y intéresse, et même en visionne sur son smartphone. Catastrophe, ses copains de classe repèrent son écran ! Pas du tout conscient d’être gay, il est seulement d’abord terrorisé par la rumeur “pédé”. Mais il devra bien, un peu plus tard, se rendre à l’évidence, aidé par une communauté où une fille lesbienne bouleverse ses préjugés : il est tombé amoureux d’un garçon de sa classe !
    La grande qualité du manga, outre son dessin excellent, pittoresque, poétique sur le bourg côtier d’Onomichi, est dans sa finesse psychologique extrêmement convaincante ; de plus il n’y a aucune complaisance sexuelle ni aucun voyeurisme, tout est dans la question d’un choix ou non, du coming out, du rapport aux parents, de la construction d’un avenir, etc.
    A lire, même si comme moi on est pas gay, comme disait le kayakiste…

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #494560

    A noter qu’Éclats d’âme est un manga de Yuhki Katamani, c’est-à-dire la mangaka de excellent Nabari no Ou.
    Pour ma part c’est avec un très grand plaisir que j’ai pu retrouver son style, car Nabari figure dans mes manga préférés : poétique, émouvant, beau et sans concession (certains tomes sont très, très durs), sans compter l’histoire captivante.
    On retrouve ces aspects dans Éclats d’âme, avec un côté mystérieux lié à la propriétaire du salon de discussion.
    J’ai trouvé les personnages très réalistes, par leur simple naturel ils bousculent les préjugés que certains peuvent avoir. C’est bien entendu un manga destiné à tous, quelle que soit son orientation sexuelle et son intérêt premier pour la question. Ça parle d’humanité, tout simplement.
    Je garde quand même un réserve sur l’originalité du récit, dans le sens où j’ai déjà lu divers manga sur cette thématique avec des traitements intéressants et réalistes (Love Stories chez Taifu par exemple, où l’homosexualité est vue par le prisme d’un hétéro). Un petit air de déjà-vu concernant ce T1 donc, mais j’attends de lire la suite… Et il est évident qu’on n’a jamais trop de bons manga de ce genre, considérant les progrès à faire sur nombre de mentalités.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #494594

    A noter qu’Éclats d’âme est un manga de Yuhki Katamani, c’est-à-dire la mangaka de excellent Nabari no Ou.
    Pour ma part c’est avec un très grand plaisir que j’ai pu retrouver son style, car Nabari figure dans mes manga préférés : poétique, émouvant, beau et sans concession (certains tomes sont très, très durs), sans compter l’histoire captivante.
    On retrouve ces aspects dans Éclats d’âme, avec un côté mystérieux lié à la propriétaire du salon de discussion.
    J’ai trouvé les personnages très réalistes, par leur simple naturel ils bousculent les préjugés que certains peuvent avoir. C’est bien entendu un manga destiné à tous, quelle que soit son orientation sexuelle et son intérêt premier pour la question. Ça parle d’humanité, tout simplement.

    Exactement, chère Akiko, et comme tu le remarques, dans ce manga la psychologie des personnages sonne juste, naturelle, on peut parler de son “évidence” en actes sans bla-blas, à la façon des “films du quotidien” japonais (ou asiatiques) où tout passe par des dialogues et comportements très simples mais ouvrant des fenêtres sur l’âme.
    Par exemple, chez les parents d’Haruko la TV diffuse des images de mariages aux USA entre des femmes ; devant eux, Haruko qui vit son amour avec sa compagne Saki ose risquer : “Moi… je trouve ça très beau”, à quoi son père répond “Moi aussi, mais je plains les parents !” Dans la case suivante, Haruko, à quatre pattes dans sa chambre, tête basse, est effondrée. Tout est dit !
    Mais il n’y a pas que cela, car chaque personnage est réussi, sans oublier “notre hôte”, la belle mystérieuse qui “embrouille les esprits” et use du leitmotiv “Tu peux tout me dire. Mais je ne t’écouterai pas”.
    Je trouve excellente aussi l’idée, sans doute tirée du réel, de l’association qui réhabilite de vieilles maisons abandonnées et excentrées. Ce qui me fait penser à celles que je loue quand je vais à Kyôto (déjà 4 longs séjours) : elles sont souvent traditionnelles, et ce n’est pas sans émotion que j’y ai vu de superbes vieilles armoires familiales en bois sombre (tansu). Et même des photos encadrées de gens en kimono qui vécurent là sûrement plusieurs générations, en train de contempler un touriste français en T-shirt Jack Daniels (mon whisky favori).

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #495593

    Eclat(s) d’Âme, tome 2 :

    Après la relation entre les deux filles, Haruko et Saki, qui forme la toile de fond des découvertes de Tasuku, ce tome étudie un autre cas, sans perdre de vue notre héros et son amour désespéré pour son condisciple Tsubaki. Peut-être aura t-on successivement l’analyse des autres membres du “club” ? Ici il s’agit de Misora, un gamin très jeune qui se grime en fille, thème tabou en Occident à l’exception du courageux film “La Vie en rose”. La fascination des Japonais pour le “switch of genre” traverse en revanche de nombreux mangas dont deux au thème exactement analogue traduits chez nous, No Bra et Prunus Girl. Mais alors que dans l’un et l’autre les jeunes garçons travestis y sont très conscients de leur jeu pervers autour d’un aîné, nous avons dans “Eclat(s) d’Âme” une étude beaucoup plus réaliste : Misora adore être vêtu en jolie fille, mais déteste au plus haut point susciter un intérêt chez des garçons, et les insulte dans ce cas en tant que “pédés”, d’où la scène-choc au centre de ce volume. Absolument pas responsable, le gentil Tasuku n’arrive pas à comprendre, et le double malentendu, finement observé, dénonce au fond chez l’un et l’autre un regard sur autrui instrumentalisé par la sexualité. Ce qui est très tendance, mais dangereux en tant que néo-puritanisme paranoïde (on connaît ce débat des plus actuels !). Yuhki Kamatani au final botte en touche puisque Misora est clairement pré-pubertaire.
    On pourrait croire que je spoile, mais non, tant le manga est riche de sens à travers les situations, dialogues, autres personnages !
    Oeuvre à lire !

    Veggie11
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    Veggie11 le #500008

    J’ai repris la lecture de deux titres qui ont beaucoup marqué ma culture seinen ces dernières années, à savoir ”Blessures nocturnes” et ”Une sacrée mamie”, respectivement publiés chez Sakka et Akata.

    ”Blessures nocturnes” raconte l’histoire d’un professeur, Osamu Mizutani, qui le soir parcourt la ville à la rencontre de jeunes en déroute, restés à l’extérieur malgré la nuit tombée et qui ont besoin d’écoute et d’une aide bienveillante. Tragique mais cherchant à apporter un certain espoir et soutien à une jeunesse désabusée, victime du poids social, de maltraitance ou de harcèlement scolaire, ”Blessures nocturnes” c’est aussi l’histoire d’Osamu Mizutani, scénariste du manga et auteur du roman original, professeur lui-même racontant son propre vécu.

    ”Une sacrée mamie” est un peu dans la même situation que ”Blessures nocturnes”, mais en beaucoup plus serein et optimiste. Il s’agit d’un manga racontant – sous couvert de fiction – l’enfance d’Akihito, un gamin orphelin de père, qui du jour au lendemain part vivre à la campagne chez sa grand-mère qu’il n’a pas connu jusqu’à présent. Passé la séparation déchirante avec sa mère et son grand frère, ainsi que la découverte d’un quotidien pauvre où le travail compte à chaque instant, le garçon va très vite remarquer la forte personnalité de sa grand-mère, qui sous des dehors rudes va se révéler être l’être humain qui aura longuement forgé sa vision du monde. Aujourd’hui, Akihito (ou plutôt Yoshichi Shimada) est un humoriste réputé au Japon.

    Veggie11
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    Veggie11 le #500229

    Je poursuis la lecture du toujours aussi croustillant, ”Une sacrée mamie” : dans ce tome 5, on assiste notamment à une nuit qu’Akihito passe dans la maison de son instituteur (et où l’on apprend à connaître la maman facétieuse de dernier, elle-même ancienne institutrice ainsi que l’amour caché de l’instituteur timide pour la jolie infirmière de l’école) ainsi qu’à la visite pour le Nouvel-An du grand-frère d’Akihito, désormais collégien.

    Quant à ”Blessures Nocturnes” tome 5, les histoires sont toujours aussi poignantes mais plus optimistes cette fois-ci, la plupart se terminant bien pour le bonheur du professeur Mizutani. Des histoires réalistes qui permettent de découvrir un peu plus de la personnalité du vrai Mizutani.

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