Soukyuu no Fafner

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Posté dans : Anime & Animation

  • Akiko_12
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    Akiko_12 le #468384

    Ça fait plusieurs semaines que j’ai lâché tout ce que je suivais pour (re)plonger dans cette série de la mort qui tue : Soukyuu no Fafner – Dead Agressor.

    Alors c’est clairement pas la série de la décennie 2000, en tous cas, pas la première (j’ai pas encore maté Exodus)

    Il y a pas mal de défauts :

    – un chara-design moche (à mon goût)
    – des persos pas attachants
    – un gloubi goulba mystico-technologique
    – un petit côté resucée d’Evangelion
    – ils essaient de mettre le spectateur en dépression pendant au moins 10 épisodes mais ils n’y arrivent pas (ils laissent tomber après, et c’est beaucoup mieux)

    … Et malgré tout, j’ai adoré. 😆

    En gros, pour le concept, des créatures louches et dorées attaquent Alvis, une île exotique japonaise assez paradisiaque du style Okinawa. Il se trouve que cette île est un peu spéciale. Nos héros, des jeunes qui vivaient dans la paix, se retrouvent tout à coup aux commandes de robots géants nommés Fafner pour essayer de défendre leur bout de terre. Ils vont galérer.

    Honnêtement, l’animation est très marquée “année 2000”, mais c’est très bien réalisé. Le montage fait souvent mouche sur les scènes d’action. Les épisodes maintiennent une bonne tension entre attaques/révélations/tranche de vie. Le fond mythologie nordique (Fafner, système Siegfried, puits d’Urd etc) est plutôt sympa. Au final j’ai enchaîné les 25 épisodes avec toujours autant d’intérêt et j’ai super hâte de voir maintenant la 2e série de 2015.

    La comparaison évidente du début avec Evangelion est pas mal démontée par la suite. D’abord, Soukyuu no Fafner est plus politique qu’Evangelion, puisqu’Alvis se heurte aux intérêts et aux manigances de la Néo-ONU. Il y a aussi un plus gros aspect “mecha”, car au-delà des Fafner, toute l’île se révèle être une véritable forteresse.

    L’anime ne met pas l’accent sur les exploits guerriers, au contraire : il développe l’art de la routine, le quotidien de la paix. C’est l’un des deux concepts qui m’a le plus plu dans la série. Comment préserver la culture de la paix dans un monde en guerre perpétuelle ? Comment parvenir à aller à l’école en tant qu’enfant “normal”, à se concentrer sur ses exercices de maths, quand tout peut basculer du jour au lendemain ? Comment réussir à effacer sa casquette de pilote, de mécanicien ou de technicien de transmission, pour retourner à un métier “basique” d’artisan, d’enseignant ou d’artiste ? Et quels rêves peut-on encore avoir, si cette idée est seulement permise ?
    Les adultes d’Alvis essaient à tout prix d’inculquer à leurs enfants la “culture de la paix” qu’ils n’ont pas connue. Ils se documentent dans des livres pour voir comment on organisait des fêtes, puis ils essaient de le reproduire dès qu’ils en ont l’occasion avec les moyens du bord. J’ai trouvé ça plutôt touchant. C’est comme si nous lisions dans un bouquin qu’avant, il existait une fête nommée “Noël”, et que nous essayions de refaire pareil. En temps de guerre, tenter de cultiver ses traditions et une forme d’insouciance, ce n’est pas facile. Toutes les activités hors cadre militaire paraissent futiles, alors qu’elles sont en vérité essentielles.
    Les décors renforcent beaucoup ces réflexions autour de la paix. Les eaux turquoise de l’île, le ciel bleu, la petite ville classique “littoral japonais” avec ses escaliers, son temple en haut de la montagne font très carte postale. Cela contraste d’autant plus quand le monde extérieur et ses tourments reviennent rattraper nos héros. On a l’impression de voir le dernier paradis sur terre, un paradis ultra fragile à préserver absolument de la destruction.

    D’autre part, l’autre point fort de Soukyuu no Fafner, c’est sa thématique du néant. D’un côté, les ennemis de l’humanité veulent retourner au noyau originel où absolument tout est assimilé. Dans leur conception des choses, il n’existe pas d’individualité, pas de vie ni de mort. Le “tout” est “un”, le “un” est “tout”, puisque rien n’est incarné. Ça peut paraître obscur résumé comme ça, mais c’est poussé, intéressant et très bien développé.
    Les Festum n’entendent rien à l’humanité ni à ses sentiments. Cependant, ils sont capables d’apprendre, et leur façon de renvoyer ce qu’ils apprennent peut s’avérer assez surprenante, dans le bien comme dans le mal.
    De même, quand on voit certains penchants humains (le détachement, la désinvolture, le déni voire le rejet de soi, l’envie de néant ou de destruction), on peut se demander si au fond, nous n’avons pas tous un côté Festum. Est-ce que nous nous acceptons dans notre ensemble, avec tous les aspects de notre corps physique/notre personnalité ? Avons-nous vraiment envie d’exister en tant qu’entité unique et singulière ? Vivons-nous pleinement tout ce que nous avons à vivre ? Et acceptons-nous vraiment l’idée de la mort, puisque naître au monde signifie forcément en disparaître ?

    Il ne suffit pas d’avoir un corps physique pour être “là”, tout entier. Les Festum demandent sans cesse aux humains “Anata wa soko ni imasu ka” (“Es-tu là ?”). C’est une question pertinente que l’on peut tous se poser un jour, vis-à-vis de l’autre ou de soi-même.

    Xanatos
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    Xanatos le #468386

    “Soukyuu no Fafner”…

    Aaaaaah oui, j’avais entendu parler de ce titre !

    Si ma mémoire ne me trompe pas, je crois que ce titre était sorti chez un éditeur de Japanime Français, mais je ne sais plus lequel, Déclic Images, Beez ???

    Pour le character design, je le reconnais, c’est celui de Hisashi Hirai, il avait fait le character design de Gundam Seed et Gundam Seed Destiny.

    Personnellement, je ne trouve pas ce design moche, mais plutôt banal et générique.

    C’est stupéfiant que tu aies réussi à accrocher à l’animé en dépit du fait que les personnages ne soient pas attachants, car, pour ma part, si je trouve les protagonistes d’une histoire pas attachants où intéressants, j’aurai du mal à me captiver pour celle ci !

    En tout cas, d’après ce que tu dis, la profondeur et l’originalité des thèmes traités par cet animé font la force de celui ci et ont contribué à ce que tu te captives pour cette série ! 🙂

    Les réflexions que suscite cette oeuvre sont en effet intéressantes et elle aborde des sujets sortant des sentiers battus. 🙂

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #468394

    Nope, à ma connaissance, Soukyuu no Fafner n’a pas été édité en France en DVD (et vu que la série Dead Agressor date de 2004, ça n’arrivera probablement jamais).
    En revanche, au Japon, elle a été remasterisée en HD, donc c’est plutôt sympa à regarder. 🙂

    Le mot “générique” que tu utilises pour le chara-design est plutôt juste, et il s’applique même aux personnages en général.
    Il y a des séries dont on se fout des persos comme Koutetsujou no Kabaneri. Après 12 épisodes, je n’avais toujours pas retenu le nom du héros – mais l’anime a d’autres qualités, hein, comme sa musique et sa réalisation somptueuses.
    Pour Fafner, les persos sont tous bien développés, j’ai bien retenu leur nom, mais le truc, c’est que je n’ai pas réussi à avoir d’empathie pour eux. Ils vivent des moments parfois difficiles, mais ça ne m’a pas émue plus que ça. Je regrette donc un peu cette étincelle, ce truc qui fait que tu t’attaches. Peut-être que c’est mieux fichu dans les films et dans Exodus.

    Après, pour revenir au chara-design, j’ai vraiment galéré à reconnaître les personnages au début. A force, on s’habitue et on les distingue au premier coup d’œil, mais sur le coup, j’étais complètement paumée. C’est peut-être aussi dû au fait qu’ils sont nombreux.

    En tous cas, les thématiques et le scénario sont clairement assez forts, vu que j’ai vraiment envie de voir le reste. Malgré les défauts, je pense que l’ensemble est efficace et bien ficelé.

    J’avoue qu’avant de regarder, je m’étais interrogée sur cette série, car j’en avais entendu des retours du genre “ouais nan, c’est du repompage naze d’Evangelion“. Pourtant, les “repompages nazes” surfent en général sur la vague du moment et ne connaissent jamais de suite. Or, Fafner a eu son OAV synthèse (Arcadian Memory) deux films (Right or Left en 2005 et Heaven and Earth en 2010), puis la nouvelle série en deux saisons de 2015 ! Au Japon, ils ont même eu des adaptations manga, light novel et un jeu sur PSP. C’est donc que quelque chose fonctionne, sinon ce titre serait mort depuis longtemps !
    Et mon expérience au final, c’est qu’avec moi, ce truc quel qu’il soit a aussi marché. 😆

    > Et sinon, en parlant de générique, je suis obligée de mentionner les excellents opening/ending d’Angela, notamment Shangri-La. C’est un immense classique en karaoké, même si je parie que les trois-quarts des gens (j’en faisais partie) n’ont jamais vu la série en entier ni même en partie !
    Perso, à cause de cet OP, j’avais regardé les premiers épisodes il y a très longtemps, j’avais aimé, puis j’avais dû arrêter, je ne sais plus pourquoi. Ce fut un plaisir de me remettre dans le bain. 🙂

    Xanatos
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    Xanatos le #468434

    Oui, c’est cela le problème de ce character design qui toucha aussi Gundam Seed: les personnages se ressemblent tous au niveau des traits du visage et étaient physiquement interchangeables, seule la couleur de leurs coiffures permettait de les distinguer véritablement.

    Comme quoi, tu as bien fait de te faire ta propre opinion sur Soukyuu no Fafner.

    Cela me rappelle la série animée Rahxephon qui fut décriée par beaucoup comme étant un prétendu plagiat éhonté de Evangelion et pourtant, après l’avoir vu, je l’avais beaucoup aimé. Même si on sentait une influence manifeste de la série animée culte de Hideaki Anno, Rahxephon est doté de plusieurs qualités qui lui sont également propres et qui n’en font pas pour autant une copie carbone.

    Je te confirme aussi que je connaissais le générique Shangri La.

    Il y a eu un autre cas de figure similaire dans le domaine des long métrages d’animation cinématographiques. La superbe chanson The Prayer interprétée par Céline Dion a fait un carton auprès du grand public à la fin des années 90, mais peu de gens savaient qu’elle était tirée d’un film animé, en l’occurrence l’exécrable Excalibur l’épée magique (Quest for Camelot ) qui lui au contraire a été un échec commercial retentissant (et mérité) au box office !

    En tout cas, merci pour ta critique détaillée de Soukyuu no Fafner Akiko. 🙂

    Je tâcherai de m’y pencher dès que j’aurai un moment ! 😉

    Benjamin
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    benjamin le #468485

    akiko moi aussi je vais me pencher sur fafner ce soir ! je regarde le premier episode en ce moment ! sinon vu que tu as adorer fafner tu devrais aussi visionner bokurano c’est du meme genre a moins que tu l’ai déja vu …
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bokurano,_notre_enjeu

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #475300

    Je repasse dans le coin, car j’ai fini l’intégrale de Soukyuu no Fafner, les séries, films itou !! Et j’ai été victime d’un phénomène d’assimilation si aigu que je suis en train de tout me refaire. 😆

    Alors déjà, je suis obligée de revenir sur ce que j’avais dit plus haut au sujet de la première série. Je ne renierai pas mes propos, car on va dire que mes a priori correspondaient au regard que n’importe quel novice pourrait avoir… Mais voilà, mon opinion sur nombre de points a changé du tout au tout !!!

    Déjà, sur ce que j’avais entendu au sujet de similitudes avec Evangelion. Il faut en finir avec ça, et vite. Les deux n’ont strictement rien à voir, ni le propos ni le cadre ni les persos ni les intrigues politiques ni même le fond mystique ou le socle mythologique. En plus, Fafner développe un univers mille fois plus riche au niveau des personnages !

    Oui, j’ai osé dire que les persos de Fafner ne me donnaient pas l’étincelle qui fait que l’on s’attache. Dans un sens, même après visionnage de l’intégrale, cela reste vrai. Je n’ai pas versé ma larme pour la mort de plusieurs persos, et pourtant je les aimais vraiment (mais je suis assez dure, je vous l’avoue). J’ai compris qu’en fait, dans Fafner, l’attachement se fait d’une autre manière.
    On ne suit pas un ou deux héros H24 pendant trouze épisodes avec l’intégralité de leurs états d’âme. Et puis, il n’y a pas d’effets de mise en scène, les violons, le coucher de soleil et tout le tintouin qui fait que forcément tu vas craquer.
    Ici, hormis les personnages centraux comme Kazuki, Soushi ou Maya, on s’attache surtout aux gens comme s’ils étaient nos voisins, ou comme si on faisait tous partie d’une grande famille. Du coup ben, quand tu “perds” quelqu’un, t’es pas au bout de ta vie, mais t’es bien dégoûté.

    L’énorme point fort de cet univers, c’est qu’il s’échelonne sur plusieurs années. Ainsi, la série d’origine débute avec des héros âgés de 14 ans (on les aperçoit aussi à 13 dans Right or Left et tous petits dans les openings) pour finir dans Exodus à 20 ans – 22 pour la dernière scène. Autant dire qu’il y a eu du chemin parcouru sur tous les plans : personnel (certains se sont mariés voire sont devenus parents), professionnel puisqu’ils ont tous un métier, on peut noter des variations dans leur look… J’ai très très hâte de voir le prochain Soukyuu no Fafner : The Beyond, car Kenji semble s’être complètement empâté avec l’âge ! 😆
    Les pilotes ne pouvant rester très longtemps aux commandes d’un Fafner, il y a également un gros turn-over. Ainsi, nos héros coachent dans Heaven & Earth la génération suivante (Akira, Rena, Seri et Hiroto), puis, dans Exodus, cette génération coache à son tour la relève avec Léo, Mimika et Sui. Cela permet à chaque fois de découvrir de nouvelles personnes, leur famille et leurs proches…
    Enfin, nous connaissons le personnel du CDC (Centre de Commandement), puisqu’il s’agit en général des parents, voire des grands-parents. Tout cela nous permet de voir des connexions partout entre les gens de l’île. Le meilleur symbole de ce côté intergénérationnel, c’est Miwa : à mesure des séries/films, on voit ses parents se mettre ensemble, s’installer, sa mère découvrir qu’elle est enceinte, puis on voit Miwa toute petite, plus grande ensuite, et dans The Beyond il semblerait qu’elle soit ado et aux commandes d’un Fafner ! (misère, rien que cette idée me fait frémir… c’est un peu le bébé des spectateurs voyez-vous, aussi personne, je crois, n’a envie de la voir risquer sa peau).

    La saga réussit le tour de force de faire exister minimum une cinquantaine de personnages de façon réaliste (et je ne parle que des gens que je trouve marquants, car il en existe une liste longue comme le bras).
    Autant dire que c’est plus cruel quand il y a un décès, car on imagine aussitôt les proches effondrés à l’annonce de la nouvelle.
    La progression dans le temps rend aussi parfois nostalgique : dans Exodus, quand on voit par exemple Hiroto combattre avec son Fafner loin de son île bien-aimée, on se souvient avec tendresse de cette crise qu’il avait fait un jour dans la série 1, quand il s’était enfermé dans l’infirmerie du collège avec un porte-voix en gueulant à la face du monde qu’il deviendrait idol (le pire, c’est qu’il a réussi, à sa manière 😆 ).

    Il y aurait encore énormément à dire, aussi je ne vais pas entrer dans les détails pour tout ce qui concerne l’intrigue, les Festum, les Néo Nations-Unies… C’est tellement riche qu’on passerait des plombes à analyser le pourquoi du comment du Mir, et pourquoi Kouyo, et pourquoi Soushi, et pourquoi Misao est-il normal et pas Tsubaki/Orihime, et OMG la fin d’Exodus, oui oui oui ça fait trop de choses à dire.

    Ce qu’il faut comprendre c’est que cet univers est parfaitement passionnant, épique et trépidant, et si vous passez le début de la première série*, vous êtes foutu jusqu’à la fin des temps. 😆

    *Petite précision au passage, en fait le début de la série 1 n’est pas écrit par Tow Ubukata, alors que tout le reste oui. Perso je vais choper le light novel, car apparemment il entre pas mal dans les pensées du Kazuki au début, l’incident dans l’enfance avec Soushi, on y voit Kuramae, bref ça ne peut être que cool. *_*

    Kuronoe
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    Kuronoe le #475307

    Je dirai rien parce que je vais encore me faire insulter mais tu sais ce que je pense au plus profond de mon cœur (en tout cas je t’avais parlé de cet anime pour me venger parce que je trouve que c’est à se flinguer, le but c’était pas que tu deviennes accroc ^^)

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #475310

    Je dirai rien parce que je vais encore me faire insulter mais tu sais ce que je pense au plus profond de mon cœur (en tout cas je t’avais parlé de cet anime pour me venger parce que je trouve que c’est à se flinguer, le but c’était pas que tu deviennes accroc ^^)

    T’as pas de goût Kuro, je n’y peux rien. 😆
    En plus je suis sûre que t’as maté quoi, un ou deux épisodes de la série de 2004 ?

    Bon, sinon j’ai eu la sale idée d’éditer ma critique de chaque arc et il a sombré, où d’ailleurs ? Mystère.
    Je maudis ce forum.

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #475313

    Allez hop, je reviens du néant parce que je suis comme ça moi, mon deuxième prénom c’est S… mwahahahaha.

    C’est parti pour la review de chaque opus de la saga !

    Soukyuu no Fafner – Right or Left (2005)

    Ce film se situe un an avant les événements de la série 1 Dead Agressor.
    Pour détourner des Festum se rapprochant dangereusement de l’île de Tatsumiya, le commandant Minashiro décide de mettre en place le plan L et d’envoyer un leurre au large, équipé de la toute première unité de Fafner, les Fafner Titans.
    L’histoire s’attache aux personnages de Ryou et Yumi, jeunes pilotes s’étant portés volontaires pour sauver leur île et tous ses habitants.

    Ce film mêle tous les ingrédients de la saga : l’île paradisiaque, le quotidien de lycéens et la vie ordinaire, puis soudain la découverte d’Alvis et de la lutte cachée que mènent les adultes pour préserver ce dernier paradis sur terre. La réalisation fait un peu datée et c’est court (moins d’une heure), mais l’on s’attache à Ryou, Yumi et même le chien Puku, avec des combats sympathiques et surtout un très beau dénouement.
    Right or Left offre aussi la possibilité de voir Soushi avant les événements de la série originelle. On mesure beaucoup mieux la tension avec Kazuki, le décalage abyssal existant entre eux avec d’un côté Kazuki totalement ignorant de la réalité de son monde, et de l’autre Soushi qui mène déjà une “double vie” à Alvis. On voit aussi pourquoi Soushi n’est pas habilité à piloter le Fafner Mark Eins, et comment il intègre à la place le Système Siegfried.
    Enfin, ce film permet de faire connaissance avec Karin Kuramae, et même d’apercevoir Megumi Hino (la mère de Michio et grand-mère paternelle de Miwa), toutes deux disparues très vite au début de Dead Agressor.

    Heaven & Earth (2010)

    (Bon, là, c’est difficile de ne pas spoiler…)
    Deux ans après la fin de la série 1, Kazuki à demi aveugle continue d’attendre le retour d’une certaine personne. Surgit alors une nouvelle menace (?) au large de Tatsumiya avec un bateau transformé en nid de Festum ultra-puissants et un core ayant pris l’apparence d’un garçon jovial, Misao Kurusu.

    Ce film-là, pour moi c’est juste THE PERFECTION. Les images sont sublimes, les combats épiques, l’histoire mystérieuse (et mystique) au possible, ça interroge, ça fait réfléchir, le tout servi par une réalisation magnifique et l’ending Soukyuu d’Angela ultra punchy (je l’A-DO-RE, mais ça c’est pas nouveau).
    Surtout, après la fin très surprenante et déconcertante de Dead Agressor, Heaven & Earth finit de façon hyper belle sur un… HAPPY END !!! Oui, un happy end !! Dans Fafner !!! Ce qui en fait pour moi le meilleur élément de toute la saga.

    Trailer

    Soukyuu no Fafner : Exodus (2015)

    Un nouveau Mir s’approche de la Terre. Pour s’en faire un allié, l’Armée Humaine mise sur les Esperantos, des humains très rares capables de converser avec le Mir. Le général Narain de la Néo-ONU vient demander de l’aide à Tatsumiya pour faire participer Miwa à son projet. Comme la fillette ne peut pas se déplacer seule, voilà une joyeuse équipée de volontaires d’Alvis en route pour l’Inde, où les choses vont (on s’en doute) sérieusement se compliquer.

    Le thème de la série 1 était la paix. Cette fois, le thème c’est l’espoir. Or la paix et l’espoir ne sont pas synonymes, et nos héros risquent de l’apprendre à leurs dépens.
    Cette série est résolument tournée vers l’international avec d’un côté la “délégation” de Tatsumiya partie à l’étranger, et de l’autre les habitants restés seuls sur l’île. L’enfer guette nos amis, car certains Festums et certains humains n’ont aucune envie que nos deux espèces parviennent à une cohabitation pacifique !

    Comme son nom l’indique, Exodus a un vague côté biblique en nous montrant des humains à la recherche d’une “terre promise”, un lieu où planter leur fragment de Mir pour arriver à converser avec Altaïr, le méga Mir arrivant de l’espace (si l’on pousse, on pourrait le comparer à un dieu, et les Esperantos à des prophètes). C’est surtout beaucoup plus politique que les autres séries, car il faut composer avec des dissensions au sein même des dirigeants humains. Les jeunes de Tatsumiya comme Akira et Hiroto découvrent le monde extérieur, la réalité de la guerre et de la misère. Mais ils sont aussi des porteurs d’espoir, car en plus du soutien militaire qu’ils offrent, ils sont les gardiens d’une culture et souhaitent transmettre au monde la paix qu’ils ont vécue sur leur île.

    La réalisation d’Exodus égale quasiment par sa qualité celle du film Heaven & Earth. Le chara-design a été actualisé, nos héros ont vieilli, et je peux dire qu’ils atteignent un degré de badassitude encore jamais vu ! Poussés par la nécessité, les anciens reprennent le combat : c’est un pur bonheur de revoir Kanon, Sakura ou même Kenji (dans un nouveau rôle !) aux manettes, même si cela signifie pour eux des risques niveau santé. Maya se révèle (encore) toujours plus exceptionnelle, tout en nuance entre sa générosité formidable, son sens des responsabilités et son côté sombre et solitaire de soldat. Quel cran cette fille (que dis-je, cette femme), quelle classe !!! La confiance mutuelle entre Soushi et Kazuki est un pur bonheur à voir. Ils ont fait tellement de chemin depuis Dead Agressor ! On sent un lien si profond qu’ils n’ont même pas besoin de passer par la communication verbale pour se comprendre (ils restent plutôt mauvais, de toute façon, à cet exercice 😆 ). Sinon, que dire du scénario ? Prenant, plein de suspense, on ne voit pas du tout les épisodes passer. Les combats sont juste épiquissimes, mention spéciale à l’arrivée des Mark Sein et Nicht à Varca ! Tant de pyrotechnie, c’était sublime.

    Comme ses openings géniaux Exist et Dead or Alive (Angela a encore frappé !), Exodus fait un beau parallèle avec la série 1 : elle commence en été, se finit en hiver, elle est à la fois trépidante et douce-amère jusqu’à la fin, avec un twist ultime parfaitement incroyable !!! Je suis restée sur le cul, dégoutée et en même temps pleine de questions et d’espoir, car toutes les portes restent ouvertes. La scène de la fin, argh !!! Si belle, et tant de promesses sur cet horizon bleu.

    Trailer

    Soukyuu no Fafner : The Beyond

    Voilà, à présent, les paris sont ouverts quant à la suite !! Pour commencer, film ou série ?
    Le trailer montre Léo transformé en dieu (quelle badassitude OMG), Miwa pilote, et en même temps Soushi assez torturé (ça me rappelle quelqu’un 😆 ).

    Spoiler

    La vraie question, c’est : est-il une renaissance au sens strict de Soushi 1, ou une nouvelle personne ? Misao Kurusu était revenu égal à lui-même, mais Tsubaki n’était pas revenue. Elle avait appris les concepts de vie et de mort et considérait un retour strict comme une insulte à la vie (d’où la naissance de sa “fille” Orihime). Alors, quid de Soushi ?
    J’aurais tendance à penser que de toute façon, son nouveau parcours ne peut pas le faire identique à l’ancien. Déjà, ce Soushi-là aura une enfance auprès de Kazuki et sera aimé. On ne peut pas dire que c’était le cas pour le Soushi d’origine, pas du tout proche de son père, détestant sa maîtresse Yukippe, et plongé dès son plus jeune âge dans la dure réalité d’Alvis. Le fait qu’il ne soit plus quasi borgne influence aussi son devenir. Du coup, je pense qu’il a des chances de se retrouver aux commandes du Mark Eins Re:Specter aperçu dans le trailer.

    Tout ceci étant dit, j’ai peur que Kazuki reproduise un peu le schéma de son propre père qui l’avait élevé seul. Malgré le fait qu’il l’adorait, un fossé s’était creusé entre eux, surtout au niveau de l’adolescence… Connaissant les difficultés de communication de Kazuki et Soushi à leurs 14 ans, je pense que malgré leur lien, il y aura un vide quelque part. Si l’enfant est différent du Soushi originel, peut-être souffrira-t-il de grandir “dans son ombre” ? Peut-être ressentira-t-il un manque, un décalage par rapport à ce qu’il “devrait être” et ce qu’il est vraiment ?

    Enfin, en disparaissant, Soushi avait bien dit qu’il faisait “confiance en l’avenir pour trouver une harmonie entre l’existence et le néant”, puis qu’ils (avec Kazuki) se rencontreraient à nouveau. Est-ce que Soushi le jeune (soit “l’avenir”) devra faire ce travail au cours de The Beyond, trouver cet équilibre ? Et pourrait-il subsister quelque chose de l’ancien Soushi, dans le Mark Nicht par exemple, que l’enfant pourrait finalement faire revenir du Néant ?

    Si l’on considère que Heaven & Earth “corrigeait” la fin de Dead Agressor avec son happy end, et qu’Exodus se calque sur la série originelle, alors, même si l’on reste dans Fafner, j’ai envie de croire qu’un miracle n’est pas impossible.

    [collapse]

    J’ai en tout cas hâte, vraiment hâte que sorte cette suite !!

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #507952

    J’ai l’impression qu’on est deux fans en France (avec @maoh_shinmakoku de la famille Animeland par ailleurs 😆 ), du coup ça me fait tellement plaisir de lire ce genre de news !

    L’anime -dont les débuts datent de 2004- est composé de 12 épisodes, et les trois premiers sont sortis, en salle eux aussi, le 17 mai dernier. Le succès fut tel que les diffusions ont occupé la 1ere place du box-office japonais, section mini-theatre, lors de la semaine d’ouverture.

    J’ai super hâte d’en savoir plus et qu’on y ait enfin accès. Je m’attendais à un film et au lieu de cela, on a 12 épisodes ! *o*
    Du caviar.

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