Rumiko Takahashi

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Née le 10 octobre 1957, Rumiko Takahashi est une célèbre mangaka remarquée pour la qualité de ses œuvres, comme Maison Ikkoku ou Ranma 1/2.

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Toute petite, Rumiko Takahashi n’était pas prédestinée à épouser la carrière de mangaka. Même si elle dessine de temps à autre au collège, ce n’est qu’après avoir intégré l’université pour filles de Tokyo (Nihon Joshi Daigaku) que sa fibre artiste s’exprime. La jeune Rumiko prend des cours du soir, sous la houlette d’un grand maître, Kazuo Koike (Lone Wolf and Cub, Crying Freeman) et s’attelle à peaufiner son style. Résultat : arrive 1978 et sa première série, Urusei Yatsura, ou Lamu chez nous, une comédie gonflée de jeux de mots et d’un grand panache. Signe que Rumiko Takahashi a visé juste, la série connait une adaptation anime (retrouvez un article complet sur cette série dans le numéro 211 d’AnimeLand). Ce sera une habitude pour la mangaka puisque quasiment toutes ses œuvres seront portées à l’écran.Tout sauf une surprise au vu de la qualité de Maison Ikokku, lancée en 1980 dans les pages du Big Comics Spirit. Plus connue chez nous sous le nom de Juliette Je t’aime, Maison Ikkoku était un modèle de romance, conclue en 15 volumes.

ranma1Nous sommes alors en 1987, et Rumiko Takahashi, figure importante de l’éditeur Shôgakukan, va lancer son célèbre Ranma 1/2. La série, mêlant à merveille comédie, art-martiaux et histoire d’amour, s’écoulera à 53 millions d’exemplaires. Une juste récompense pour un dur labeur de 10 ans, accouchant de 38 tomes biens remplis. Là aussi, la TV s’en mêle et Ranma 1/2 donne vie, grâce au studio DEEN, à plus de 160 épisodes survitaminés et une douzaine d’OAV. Enfin, viendront Inu Yasha (1996) et Rinne (2009), deux titres qui finiront eux-aussi à l’écran. Tout ce que touche Takahashi devenant or, et bien que les récits restent dans la zone de confort de l’auteure (avec quelques longueurs), le public est conquis, lui permettant d’atteindre la barre symbolique des 200 millions de mangas vendus (1) .

Talentueuse, Rumiko Takahashi est surtout un modèle d’organisation et de professionnalisme, n’accusant pas de retard dans le rendu de ses planches. Graphiquement, son style épuré et un peu rondouillard fait figure de symbole des années 1990 de la production manga. Il faut d’abord rappeler qu’elle fut une des rares artistes féminines à dessiner pour un public masculin, même si plusieurs de ses œuvres peuvent être lues par un public féminin. Ainsi, nous retrouvons, et ce dès la première oeuvre de Takahashi, un mécanisme bien installé, celui d’un héros gaffeur à souhait, entouré d’énergumène plus dérangés les uns que les autres. L’auteure, à la narration bien rodée, aime rendre compliquée la plus simple des situations. Finalement, bien que Takahashi nous compte régulièrement le quotidien d’une bande de personnages, elle s”efforce de grossir les caractères pour donner un attrait et du piment à la plus anodine des histoires et des psychologies souvent directement empruntées à ce qu’elle peut observer dans la société japonaise, comme dans Maison Ikkoku. Une exagération qui fait du bien à notre lecture.

Rumiko Takahashi, c’est pour qui ?

Si vous êtes à la recherche de (vraies) comédies, vous frappez à la bonne porte. Avec Rumiko Takahashi, vous êtes sûr de vous engager dans des aventures qui durent, mais qui sont d’une qualité indéniable. Et vous nuancerez l’avis que vous aviez de titres plus récents. Une incontournable.

Bibliographie sélective :

  • 1978 : Urusei Yatsura (comédie) – Glénat
  • 1980 : Maison Ikkoku (comédie, romance) – Tonkam
  • 1987 : Ranma 1/2 (shônen, comédie) – Glénat
  • 1996 : Inu Yasha (shônen, fantastique) – Kana
  • 2009 : Rinne (shônen, comédie, fantastique) – Kazé Manga

(1) Chiffre issus du livre L’Histoire du Manga Moderne, Matthieu Pinon / Laurent Lefebvre

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A propos de l'auteur

Bruno

Défendre les couleurs d'AnimeLand était un rêve. Il ne me reste plus qu'à rencontrer Hiroaki Samura et je pourrai partir tranquille.

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